Iran: Nouvelle affaire d’intoxication dans une école de filles

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IranNouvelle affaire d’intoxication dans une école de filles

Vingt élèves d’un établissement de la ville de Tabriz ont été conduites à l’hôpital mardi pour des problèmes respiratoires. 

Au total, les autorités iraniennes ont répertorié «plus de 5000 élèves» affectées dans plus de 230 établissements. (Image d’illustration)

Au total, les autorités iraniennes ont répertorié «plus de 5000 élèves» affectées dans plus de 230 établissements. (Image d’illustration)

AFP

Trois semaines après le dernier cas, une nouvelle affaire d’intoxication dans une école de filles en Iran a été répertoriée mardi, au lendemain de la reprise des cours après deux semaines de vacances, selon des médias locaux.

«Difficultés à respirer»

Vingt élèves d’un établissement de la ville de Tabriz (nord-ouest) ont été conduites à l’hôpital pour des problèmes respiratoires, a rapporté l’agence officielle Irna. «Les services de secours ont été dépêchés sur les lieux après qu’un certain nombre d’élèves» ont fait état de «difficultés à respirer», a indiqué le chef des urgences de la ville. Mais, a-t-il précisé, aucune d’entre elles ne se trouvait dans un état grave.

Depuis fin novembre, de nombreuses écoles, la plupart de filles, ont été affectées par de soudaines intoxications par des gaz ou des substances toxiques qui ont provoqué des malaises et des évanouissements menant parfois à des hospitalisations. Au total, les autorités ont répertorié «plus de 5000 élèves» affectées dans plus de 230 établissements dans 25 des 31 provinces du pays. Cette série s’est arrêtée après l’annonce début mars par les autorités d’une centaine d’arrestations.

«Crimes impardonnables»

Quelques jours plus tôt, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait réclamé des «peines sévères», allant jusqu’à la peine de mort, contre les personnes qui seraient reconnues responsables de ces empoisonnements, dénonçant des «crimes impardonnables». Face à la multiplication des cas, des parents d’élèves et des habitants s’étaient mobilisés pour exprimer leur inquiétude et appeler les autorités à agir.

L’affaire avait débuté deux mois après le début du mouvement de contestation déclenché en Iran par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune femme détenue par la police des moeurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant notamment aux femmes le port du voile.

(AFP)

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