FootballLe FC Sion va-t-il refaire le coup de la panne?
Depuis 15 ans, le club valaisan a pour vilaine manie de manquer habituellement ses reprises. La venue de GC dimanche à Tourbillon lui offre l’occasion d’inverser la tendance.
- par
- Nicolas Jacquier
Ces dernières saisons, Sion a régulièrement bouclé son championnat au pas de charge, ce qui devait lui permettre de redresser chaque fois des situations jugées désespérées quelques semaines plus tôt.
Ses mises en train, en revanche, ont souvent été des plus laborieuses, marquées par une difficulté à commencer l’année civile du bon pied. Au point de fréquemment rater ses reprises jusqu’à devenir un spécialiste des faux-départs, comme le confirment les statistiques.
Alors que l’entame d’une deuxième partie de championnat après la pause hivernale devrait être l’occasion pour lui de repartir sur de meilleures bases, le club de Tourbillon a rarement répondu présent à l’heure du lever de rideau. A l’exception du dernier exercice et d’une pause limitée à… quatre jours entre les 18e et 19e journées en raison d’un calendrier chamboulé, ses joueurs n’ont jamais su tirer profit de ce long temps d’arrêt. Depuis son retour dans l’élite en 2006, Sion, lent au démarrage, n’a pu ainsi commencer victorieusement la nouvelle année qu’à deux reprises, en 2016 et 2019 (contre 3 nuls et 10 défaites).
A l’occasion de la réception de Grasshopper à Tourbillon, quel visage offrira-t-il en ce dimanche de rentrée? Celui d’une équipe donnant raison aux chiffres ou celui d’une formation prête à se sublimer afin d’entamer l’année civile autrement qu’elle ne le fait habituellement?
Victoire contre les… M21
S’il convient certes de se méfier des jugements hâtifs, force est de constater que ses deux matches de préparation - défaite 2-0 contre Servette à Evian suivie d’une humiliation 6-0 contre Young Boys au Wankdorf - ont été tout sauf rassurants. Finalement, il a fallu une opposition interne face aux M21 sédunois pour que les joueurs de Paolo Tramezzani trouvent enfin le chemin des filets (2-0, buts de Baltazar et Tosetti).
Christian Constantin ne s’en est pas mêlé; le boss de Tourbillon a tranquillement laissé faire et travailler mais il n’en pense pas moins. «Si je m’en tiens aux seuls résultats, j’en conclus que l’on est présentement à la rue…» Tout peut changer d’ici ce week-end, au moment d’aborder une deuxième partie de championnat que Sion entamera avec un matelas de sécurité de neuf points d’avance sur Lausanne, l’actuel barragiste. C’est à la fois beaucoup et peu.
«Le plus grand danger serait de se croire déjà sauvé, prévient déjà Constantin. Dans ce championnat, personne, hormis le trio de tête, n’est véritablement tiré d’affaire. On sait combien les choses peuvent aller vite dans un sens comme dans l’autre…» Vite en bas mais vite en haut aussi donc. A Sion de savoir dans quelle direction il veut regarder, surtout s’il lui prenait l’envie de vivre un exercice plus serein que les précédents…