Athletissima - Loïc Gasch: «Pas un manque de forme ou de technique»

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AthletissimaLoïc Gasch: «Pas un manque de forme ou de technique»

Sixième du concours à la hauteur d’Athletissima disputé au centre-ville de Lausanne, le Vaudois Loïc Gasch était un peu déçu, à l’heure de l’analyse.

Robin Carrel Lausanne
par
Robin Carrel Lausanne
Le sauteur suisse sous le Grand-Pont.

Le sauteur suisse sous le Grand-Pont.

AFP

Ce résultat est une petite déception?

C’est sûr que j’en voulais beaucoup plus. Maintenant… Je savais que je n’étais pas régulier. Je l’avais annoncé. Il me fallait trouver cette régularité, elle est sortie sur certains sauts, mais il faut que je bosse là-dessus et que j’arrive à être plus constant. Parce que ce n’est pas un manque de forme ou de technique, c’est la constance qui n’est pas au rendez-vous. Il faut que je travaille là-dessus. Car quand tout se met en place, ça va très très haut. Je dois pouvoir les sortir à chaque fois.

Ça passe par quoi pour la trouver?

Beaucoup de travail à l’entraînement… Il n’y a que ça. Je vais donc y retourner. Actuellement, je travaille à côté, donc il faut que je voie. Pas mal de choses doivent être mises en place. Tout poser sur la table pour voir comment on peut faire mieux. L’objectif, c’est clairement de mettre toutes les chances de mon côté pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. Si ça passe par là, il faudra penser à devenir professionnel. C’est surtout sur le temps de récupération que mon boulot et mes cours pèsent. Il faudra voir au niveau du sponsoring si j’arrive à tourner ou pas. Il n’y a pas qu’une question d’envie là derrière. Il faut que j’y réfléchisse.

Comment étaient les conditions, sur ce sautoir en centre-ville?

J’ai bien vécu ça. Après, c’est une piste d’élan à prendre en main. On voyait qu’en début de course, le revêtement rebondissait plus que vers la fin. Ce sont des choses à appréhender. J’ai réussi à le faire sur certains sauts, mais pas à chaque fois. C’était toutefois une très bonne piste, où on pouvait aller très très haut. Le public, autour, ça motive. Surtout quand il est essentiellement «pour moi», dans le sens où je suis l’enfant du coin. C’est incroyable d’avoir eu cette chance-là.

Et la musique à fond (ndlr: chaque sauteur avait pu sélectionner les morceaux joués par le DJ avant de s’envoler), ça apporte quelque chose?

Ah oui, clairement. Comme ça tu peux mettre le rythme que tu veux. C’est parfait. J’ai choisi un morceau de Soprano parce que j’aime bien et le rythme est top pour ma course d’élan qui est rapide. Il y en a de plus lentes, d’autres plus rapides… La mienne fait partie des plus rapides.

Le premier saut réussi à 2m12 a permis de vous décontracter?

Oui, parce qu’il y avait beaucoup d’attentes. Personnelles aussi. Je sais que j’ai réussi ma saison, que les gens sont contents… Ça leur fait plaisir et j’ai envie de bien faire pour eux aussi. Je m’étais mis beaucoup de pression aujourd’hui. Mais c’est un peu à tous les concours: quand le premier saut passe, ça lance le truc et puis c’est parti!

Et à 2m20, vous avez réussi un saut de qualité…

Oui, il y a un bon saut de tout le concours et c’était celui-ci. C’est ce que je disais avant à propos de la régularité. Quand je dis que quand tout se met en place ça devient vraiment bien, cet essai en est la preuve. Ce saut est passé très largement et c’est sur ça qu’il faut que je construise.

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