Ski alpin: Marco Odermatt monte au front: «Ce sont des clowns!»

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Ski alpinMarco Odermatt monte au front: «Ce sont des clowns!»

Le double vainqueur du général de la Coupe du monde fustige la surcharge du calendrier. Mais aussi, et surtout, les déclarations du secrétaire général de la FIS, Michel Vion.

Renaud Tschoumy
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Renaud Tschoumy
Marco Odermatt, ici en décembre de l’année passé à Val Gardena.

Marco Odermatt, ici en décembre de l’année passé à Val Gardena.

AFP

Marco Odermatt est fâché. Le double vainqueur du général de la Coupe du monde n’a pas aimé une phrase du secrétaire général de la Fédération internationale de ski (FIS), le Français Michel Vion. Et il l’a fait savoir.

Les raisons de ce conflit? Elles portent sur le programme démentiel imposé aux athlètes cette semaine à Val Gardena – notamment. Après le premier entraînement de descente mardi, celui de ce mercredi a été annulé. La suite du programme? Descente jeudi, super-G vendredi, descente samedi, géant dimanche et géant lundi. Soit cinq courses en cinq jours.

Pour un skieur complet comme Odermatt, qui s’aligne dans chacune de ces trois disciplines, cela commence à faire «beaucoup à la suite». Il s’en est ouvert: «C’est vraiment dur. Ce sera la pire période de la saison.»

Et c’est là qu’est intervenu Michel Vion: «Si c’est trop, il (Odermatt) doit être prêt à biffer une course de temps en temps, à l’image des joueurs de tennis, qui laissent tomber certains tournois pendant leur saison.»

«Il n’y a que des clowns qui peuvent dire cela avec tant de désinvolture depuis leur bureau.»

Marco Odermatt, double vainqueur du général de la Coupe du monde

Cela a mis Odermatt hors de lui. «Il n’y a que des clowns qui peuvent dire cela avec tant de désinvolture depuis leur bureau, sans avoir la moindre idée de ce que cela signifie», a-t-il réagi dans les colonnes du Tages Anzeiger.

Le Nidwaldien a étayé ses dires: «Je me demande comment la FIS peut établir son calendrier sans week-end de réserve. C’est trop facile de rajouter les courses annulées à un programme existant, ce qui surcharge forcément le programme. Pourquoi n’y a-t-il pas de jours de réserve?»

Odermatt cite l’exemple de Chamonix, où il aurait pu n’y avoir qu’une descente au programme, plutôt que deux, histoire d’alléger le calendrier. «Si tout est déjà plein partout, alors il n’y a pas de marge de manœuvre, c’est évident. C’est cela que je ne comprends pas.»

Le calendrier de la saisons 2023/24 de ski alpin n’a pas fini de faire parler de lui. Surtout si la météo y «met du sien» et entraîne des reports à la chaîne, comme c’est le cas depuis le début de la saison.

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