Suisse: Geler les primes n’est pas une bonne idée, selon Berne

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SuisseGeler les primes n’est pas une bonne idée, selon Berne

Le Conseil fédéral a répondu à une question du conseiller national Nicolas Walder (Verts/GE) qui proposait, tout comme la FRC, de geler les primes maladie pour 2024.

Christine Talos
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Un gel des primes ne ferait que reporter le problème de quelques années, sans pour autant le résoudre, estime le Conseil fédéral.

Un gel des primes ne ferait que reporter le problème de quelques années, sans pour autant le résoudre, estime le Conseil fédéral. 

20Min/Carole Alkabes

Et si on gelait les primes maladie pour 2024? C’est la question qui a été posée lundi au Conseil fédéral par le conseiller national Nicolas Walder (Verts/GE). Devant les difficultés financières auxquelles font face une grande majorité de Suisses en raison de l’augmentation des charges et de la hausse attendue des primes dans une semaine, il demandait s’il ne serait pas bienvenu d’offrir ainsi un répit aux familles tout en se donnant le temps de trouver des solutions durables.

Niet, a répondu le Conseil fédéral. «L’assurance obligatoire des soins est financée selon le système de la couverture des besoins, c’est-à-dire que les primes doivent couvrir ses coûts», a-t-il expliqué. Les recettes doivent toujours permettre de payer les prestations dues. Il n’est donc pas possible de geler les primes, d’ailleurs le Parlement a déjà rejeté cette proposition, a-t-il rappelé.

«Si les recettes sont inférieures aux coûts, l’équation n’est pas équilibrée. Cela compromettrait l’existence même des assureurs. De plus, un gel des primes ne ferait que reporter le problème de quelques années, sans pour autant le résoudre», conclut-il.

La FRC aussi

Nicolas Walder n’était pas le seul à demander le gel des primes. La Fédération romande des consommateurs (FRC) le souhaitait également, avait-elle fait savoir en août dernier. Son constat était que, lors de la dernière législature, le Parlement n’a pris aucune véritable mesure en faveur des assurés, se contentant de dispositions cosmétiques.

Pour la FRC, il ne s’agit pas tant d’un clivage entre la gauche et la droite qu’entre le National et les États. Toutes les réformes significatives prises par le premier ont été bloquées par le deuxième, «bien plus poreux à l’influence du lobbying respectif des assureurs, des médecins et des fabricants de médicaments», selon la FRC.

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