Compter les morts de chaud, mais pas les morts de froid

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Réchauffement climatiqueCompter les morts de chaud, mais pas les morts de froid

En raison de l’évolution du climat, le décompte des décès dus à la chaleur est plus pertinent que celui des décès dus au froid. Telle est la réponse du Département d’Alain Berset à une élue de l’UDC.

Eric Felley
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Eric Felley
Selon les statistiques, les décès dus à la chaleur affectent davantage les femmes au-dessus de 80 ans.

Selon les statistiques, les décès dus à la chaleur affectent davantage les femmes au-dessus de 80 ans.

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La conseillère nationale Thérèse Schläpfer (UDC/ZH) a interrogé lundi le Conseil fédéral sur la pratique statistique qui consiste à publier chaque année le nombre de décès dus à la chaleur. Elle admet que cet indicateur «semble permettre de mesurer à long terme les effets du changement climatique sur la santé et d’en déduire des mesures d’adaptation». Mais «selon des études, le froid serait toutefois jusqu’à dix fois plus dangereux que la chaleur».

Elle demande ainsi au Conseil fédéral pourquoi la Confédération utilise un tel indicateur qui ne serait pas «comparable au niveau international», et pourquoi les décès dus au froid ne sont pas eux aussi recensés.

Le Département de l’intérieur lui a répondu que pour les «décès liés à la chaleur», l’Office fédéral de l’environnement a adopté une méthode utilisée aussi par l’Agence européenne de l’environnement. «En principe, écrit-il, tous les indicateurs sont identiques. Cependant, ils diffèrent dans le détail d’un pays à l’autre, en fonction des conditions et des besoins régionaux».

Les décès liés au froid en diminution

Quant à recenser les décès dus au froid, ce n’est pas le but de l’exercice: «L’indicateur actuel correspond au défi «stress thermique croissant» du Plan d’action fédéral d’adaptation au changement climatique 2020-2025». Le Département de l’intérieur fait ce constat: «En raison du réchauffement climatique, les décès liés au froid auront tendance à diminuer et les décès liés à la chaleur augmenteront. La température moyenne en Suisse a augmenté de 2 degrés Celsius, depuis le début des mesures, ce qui est supérieur à la moyenne mondiale. Il y aura donc davantage de journées chaudes à l’avenir et les étés chauds comme ceux de 2003 et 2023 deviendront la nouvelle norme».

Rappelons qu’en 2022 en Suisse, le nombre de décès dus à la chaleur excessive s’est élevé à 302.

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