Football: David Degen: «Le FC Bâle va devoir se battre contre la relégation»

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FootballDavid Degen: «Le FC Bâle va devoir se battre contre la relégation»

Le patron du FC Bâle n’as pas cherché de fausses excuses mercredi sur le plateau de l’émission «Heimspiel», sur blue Sport alémanique. Il parle aussi de la valse des entraîneurs.

Renaud Tschoumy
par
Renaud Tschoumy
David Degen a parlé «Klartext», comme on dit en Suisse allemand.

David Degen a parlé «Klartext», comme on dit en Suisse allemand.

IMAGO/Geisser

Patron d’un FC Bâle à la dérive – le club rhénan croupit seul à la dernière place du classement de Super League –, David Degen (40 ans) était l’invité mercredi de l’émission «Heimspiel», sur le plateau de blue Sport alémanique. Il y a parlé «Klartext», comme on dit de l’autre côté de la Sarine.

Après la défaite du FCB contre Young Boys (0-3), dimanche, David Degen a avoué avoir «mal dormi». «Et même pendant plusieurs nuits, a-t-il ajouté. Les derniers matches m’ont personnellement ravagé, parce que je suis quelqu’un qui n’aime pas perdre. Cette situation me fait mal.»

Pour Degen, la défaite concédée à domicile contre Stade Lausanne-Ouchy (0-3) a été la plus dure à encaisser. «Jamais je n’avais vu la Muttenzerkurve comme ça», a-t-il lâché. Il a ajouté que la situation était déjà très tendue avant le coup d’envoi de ce match. Mais il n’est pas entré dans les détails.

David Degen (à dr.) sur le plateau de Blue Sport alémanique, face notamment au consultant Rolf Fringer (tout à g.).

David Degen (à dr.) sur le plateau de Blue Sport alémanique, face notamment au consultant Rolf Fringer (tout à g.).

Capture écran Blue Sport

David Degen ne se voile pas la face: «Nous sommes engagés dans la lutte contre la relégation. C’est comme ça et pas autrement, on doit affronter cet état de fait. Ce n’est plus l’heure de parler de beau football ou de jeu attractif. De l’engagement, de la volonté, de la foi, du positivisme: c’est de cela que nous avons besoin. On doit s’unir pour sortir de cette situation au plus vite. Et ce ne sera possible qu’au prix d’un travail acharné.»

«Nous avons dû stopper l’hémorragie et faire beaucoup avec à peu près rien.»

David Degen, patron du FC Bâle

Confronté aux critiques de l’entraîneur ad interim Heiko Vogel, qui a évoqué une «stratégie sauvage», Degen a botté en touche: «La stratégie n’est pas sauvage, elle est au contraire très claire. Lorsque mon équipe et moi avons repris le club il y a deux ans et demi, il a fallu l’assainir financièrement. On a réduit le déficit structurel de 35 millions. Il ne nous en restera que huit millions la saison prochaine. Nous avons dû stopper l’hémorragie et faire beaucoup avec à peu près rien.»

Degen admet tout de même que lui et son Conseil d’administration auraient dû se montrer un peu plus humbles: «Nous aurions dû faire comprendre aux gens que nous devions d’abord redonner une base financière solide au FC Bâle, de manière à pouvoir construire et grandir à nouveau.»

Degen a également été amené s’exprimer sur les critiques de certains supporters, qui l’ont accusé de vouloir tirer la couverture à lui financièrement. «Je n’ai jamais eu la reconnaissance qu’une personne qui s’investit autant que moi est censée recevoir! Je ne dormais plus et je souffrais à cause de ces problèmes d’argent. Mais tous les matins, je me levais avec une seule idée en tête: faire de mon mieux pour remettre ce club sur pied. Jamais je ne me mettrai mon ego faire obstacle au succès, et je ne ferai obstacle à personne.»

Pas de nouvel entraîneur en vue

David Degen a reconnu que le choix de confier l’équipe à Timo Schultz, limogé depuis, avait été une erreur. «Heiko (Vogel, le directeur sportif) avait deux candidats, dont Schultz. On s’est trompés. Schultz était capable de déchirer l’équipe, chaque joueur, de manière impressionnante. Les premiers doutes nous sont apparus assez vite.»

Après le renvoi de Schultz, le FC Bâle a sondé le marché des entraîneurs. «Mais Heiko en est arrivé à la conclusion qu’il prendrait l’équipe en main et en assumerait la responsabilité, explique Degen. Il connaît l’équipe à 100% et c’est lui qui a recruté les nouveaux joueurs.»

Le FCB ne cherche-t-il donc pas de nouvel entraîneur? «Non, a coupé le jeune patron bâlois. Heiko est l’entraîneur.» Faudrait-il alors embaucher un nouveau directeur sportif, pour décharger Vogel? «Non plus. Pas pour l’instant. Ce que l’on veut, à présent, c’est tout analyser et en tirer les bonnes conclusions.»

David Degen a reconnu s’être trompé en engageant Timo Schultz comme entraîneur.

David Degen a reconnu s’être trompé en engageant Timo Schultz comme entraîneur.

Capture écran Blue Sport

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