Hockey sur glaceTeemu Hartikainen: «J’ai directement voulu rassurer ma femme»
L’attaquant de Genève-Servette, sévèrement coupé à l’oreille par un patin il y a cinq jours, a fait son retour au jeu samedi à Zoug (3-2 ap). Il est revenu sur son accident et les heures qui ont suivi.
- par
- Ruben Steiger Zoug
Sa présence lors de la partie de football qui servait d’échauffement aux joueurs de Genève-Servette ne laissait guère de place au doute. L’officialisation est tombée à 18h27 lors de la publication des compositions d’équipe. Teemu Hartikainen figurait dans l'alignement des Aigles à la place de Daniel Winnik (surnuméraire). Seulement cinq jours après avoir subi un coup de patin qui lui a sectionné l’oreille à Lausanne.
«C’est une bonne chose de revenir immédiatement après une blessure de ce genre, évoque le Finlandais qui a même dû prendre son mal en patience. Jouer contre Ambri jeudi était une possibilité, mais la plaie était si profonde qu’on voulait attendre quelques jours pour éviter qu'elle ne s'infecte.»
Des protections supplémentaires à l’oreille et au cou
Cette guérison express effectuée, le numéro 70 a pu aider sa formation à récolter un point à Zoug (3-2 ap) et de valider mathématiquement sa participation aux play-in (barrages qualificatifs pour les play-off pour les équipes classées entre la 7e et la 10e place). «C’était un match très important, je ne voulais pas le manquer juste à cause d’une plaie. D’autant plus que je n’avais aucun autre souci.»
La volonté de revenir au jeu est une chose. Le faire réellement après être passé proche de la catastrophe en est une autre. La peur allait-elle s’immiscer dans la tête de Teemu Hartikainen à son retour sur la glace? «Non pas vraiment, mais pendant les deux premières périodes, j’espérais ne subir aucun contact proche de mon oreille, admet-il. Au troisième tiers, j’avais oublié ce détail car je voulais qu’on gagne ce match.»
Finalement, il n'y a qu'une seule chose qui a réellement changé. «Maintenant, je porte un protège-cou et j’ai ajouté une protection sur mon casque pour éviter que la cicatrice (ndlr: qui se situe uniquement sur et dans l’oreille) ne se rouvre.» Les précautions étaient nécessaires puisque les fils de suture étaient toujours présents.
Choqué par la quantité de sang
Si le colosse n’a pas connu de crainte pour son retour à la compétition, il a tout de même vécu une très grosse frayeur à la Vaudoise aréna. «J’ai entendu un gros bruit dans mon oreille, se remémore-t-il. Ensuite, le plus choquant était la quantité de sang. Il y en avait tellement que je ne pouvais déterminer ni la taille, ni l’emplacement de la coupure.»
L’angoisse s’est rapidement dissipée. «J’ai tout de suite été devant un miroir et quand j’ai vu que c’était uniquement au niveau de l’oreille, je me suis détendu car j’ai compris que je n’étais pas en danger.»
Il ajoute: «Ensuite, j’ai directement appelé ma femme et écrit à mes parents pour les rassurer et leur dire que je n’étais pas en danger. J’ai aussi posté une photo sur Instagram car je recevais énormément de messages et d’appels et je ne pouvais pas répondre car on me soignait l’oreille.»
Maintenant que cette histoire est définitivement derrière lui, Teemu Hartikainen pourra se concentrer uniquement sur deux choses: aider le GSHC à se qualifier en play-off et retrouver le chemin des filets pour la première fois depuis le 8 décembre.