Football: Enzo Crivelli, remplaçant de son plein gré

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FootballEnzo Crivelli, remplaçant de son plein gré

L’attaquant français de Servette était annoncé titulaire à Lucerne. Mais il a préféré s’asseoir sur le banc peu avant le début du match. Explications.

Valentin Schnorhk - Lucerne
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Valentin Schnorhk - Lucerne
Enzo Crivelli, tout sourire à l’échauffement pendant Lucerne – Servette. Le Français devait pourtant commencer le match.

Enzo Crivelli, tout sourire à l’échauffement pendant Lucerne – Servette. Le Français devait pourtant commencer le match.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Genèse d’un problème. En général, cela ne rate pas. Il était 16 h 23 ce dimanche. Tout était en place à la Swissporarena pour démarrer comme prévu la rencontre entre Lucerne et Servette. Un peu moins d’une heure plus tôt, la feuille de match avait circulé. À sa lecture, une petite surprise: Dereck Kutesa était sur le banc, Enzo Crivelli titulaire. Et puis, sept minutes avant le coup d’envoi, un message nous parvient: «Changement: Kutesa pour Crivelli».

L’information vient de l’encadrement servettien. Elle étonne. Il est rare que le onze titulaire change au dernier moment. Généralement, cela annonce une blessure à l’échauffement. C’est ce que l’on suppose. Mais quand la question est posée, la réponse est négative. Qu’a-t-il donc bien pu se passer avec Enzo Crivelli pour qu’il ne commence pas cette rencontre de Super League?

L’intrigue est totale, parce qu’en début de deuxième période, l’attaquant français part s’échauffer avec ses coéquipiers. D’ailleurs, il entrera en jeu plus tard, à la 76e minute, sans qu’il ne paraisse vraiment souffrir. Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup? Que s’est-il passé pour que Crivelli soit relégué sur le banc au dernier moment?

Kutesa était prêt

Côté alémanique, certains journalistes ont cru au coup tactique. En conférence de presse, René Weiler s’en est amusé: «Non, je ne fais pas des choses comme ça», a-t-il rigolé. En fait, la réponse venue du clan servettien a permis de mettre les choses au clair: «Pendant l’échauffement, Crivelli a ressenti une petite gêne et il a dit qu’il ne se sentait pas de commencer, a expliqué l’entraîneur grenat. J’ai alors demandé à Kutesa s’il se sentait prêt, malgré les 105 minutes qu’il avait jouées jeudi. Et il m’a dit que oui, il était partant.»

Bien lui en a pris: Kutesa a obtenu le penalty du deuxième but servettien dimanche, après un long rush de plus de cinquante mètres. Là, il faut saluer l’honnêteté de Crivelli. Même si tout aurait été encore plus beau si l’attaquant avait eu l’occasion de donner la victoire et la première place aux Grenat. Pour la prochaine fois, peut-être.

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