Hockey sur glace: Julien Sprunger: «Être spectateur dans ce genre de match, c’est le pire»

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Hockey sur glaceJulien Sprunger: «Être spectateur dans ce genre de match, c’est le pire»

Touché lors de l’acte III des demi-finales des play-off contre les ZSC Lions, le capitaine de FR Gottéron a vécu l’élimination de son équipe depuis les tribunes. 

Chris Geiger Zurich
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Chris Geiger Zurich
Julien Sprunger a été touché dans «la région des côtes» lors de l’acte III.

Julien Sprunger a été touché dans «la région des côtes» lors de l’acte III.

Pascal Muller/freshfocus

Pour rester en vie dans sa série face aux ZSC Lions, FR Gottéron aurait dû réaliser une performance historique. Car jamais une équipe de National League présente dans le dernier carré des play-off et menée 3-0 n’avait réussi l’exploit de se qualifier pour la finale. Ce ne sera pas encore le cas cette saison, les Dragons – à l’instar de Davos devant Zoug – s’étant incliné une quatrième fois de rang contre la formation zurichoise.

Compliquée pour ne pas dire impossible, la mission proposée aux Fribourgeois jeudi soir au Hallenstadion est devenue encore plus laborieuse lorsque les alignements ont officiellement été communiqués. Touché dans «la région des côtes» mardi lors de l’acte III, Julien Sprunger était contraint de renoncer à ce match couperet.

Impuissance

C’est donc depuis les tribunes que le capitaine des Dragons – qui a cédé son «C» à Philippe Furrer, pour son dernier match en carrière – a vécu l’élimination de son équipe. Avec le désagréable sentiment d’être totalement désarmé.

«Quand tu es spectateur dans ce genre de match, c’est le pire car tu es totalement impuissant, souffle le numéro 86 fribourgeois. J’ai bien essayé de pousser et d’aider les gars par des mots ou par des gestes. Mais, au final, tout se passe sur la glace.»

«Je suis passé par tous les états d’âme»

Julien Sprunger, capitaine de FR Gottéron

Les yeux rivés sur cette dernière, l’attaquant de 36 ans a presque autant transpiré que s’il avait chaussé ses patins. Du moins durant la première moitié de la rencontre, lorsque FR Gottéron était encore dans la partie.

«Je suis passé par tous les états d’âme, reconnaît-il. Il y a d’abord eu l’ouverture du score, difficile à encaisser depuis les tribunes. L’équipe a ensuite montré une belle réaction et a pu égaliser quelques secondes plus tard. J’ai un peu pensé revivre le même schéma que lors des trois premiers matches de la série. Par la suite, on a malheureusement encaissé le 2-1 puis le 3-1 et, dans le même temps, on a perdu «DiDo». Dès lors, j’ai senti que le match nous échappait gentiment. Chose qui a été encore plus dure à vivre de l’extérieur.»

Surtout que, dans la foulée, Simon Bodenmann a pu offrir un troisième but d’avance aux Zurichois. Une réussite litigieuse – Reto Berra étant gêné – que Julien Sprunger a brièvement espéré voir être annulée par les arbitres. Mais quand rien ne va…

«Après ce qu’on a vécu lors de l’acte III (ndlr: but d’Andrey Bykov refusé), je me suis dit que ça allait peut-être tourner dans notre sens cette fois-ci. Ça n’a malheureusement pas été le cas et les ZSC Lions ont fini par prendre le dessus. On les a senti euphoriques, profitant pleinement de l’avantage de jouer à la maison.»

Le Hallenstadion, bruyant comme rarement, a pleinement joué son rôle de sixième homme. Il a su porter ses Lions vers un large succès (6-2) et un quatrième point décisif dans cette demi-finale. Pour le capitaine des Dragons, ce n’est toutefois pas jeudi soir que le destin de la série a été scellé.

«On ne va pas le cacher: le troisième match, de par son scénario, nous a fait mal mentalement, concède-t-il. Le 4-0 final dans la série fait également mal car les matches ont été plus serrés que ce que le score laisse paraître. Mais il faut voir les choses comme elles le sont: ce qui a tourné en notre faveur face à Lausanne a basculé contre nous contre Zurich. En quarts de finale, on avait pu compter sur un power-play extraordinaire. On avait aussi su marquer les buts aux bons moments. En demi-finale, ça a été l’inverse. De plus, on a commis de petites erreurs qui nous ont coûté les matches.»

Car face à l’armada offensive de Rikard Grönborg, ça se paie cash. Gageons que Julien Sprunger, qui «rêve toujours de titre», et ses coéquipiers auront tirer les enseignements en vue du prochain exercice.

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