FootballAlain Geiger: «Nous n’avions pas notre collectif habituel»
Sans dramatiser la lourde défaite 6-0 contre Young Boys, l’entraîneur de Servette n’a pas totalement reconnu son équipe dimanche.
- par
- Valentin Schnorhk Genève
«Un mauvais après-midi.» Alain Geiger a le sens de la synthèse. Il doit assumer aussi. Servette a sombré à la Praille contre Young Boys en deuxième période, en étant réduit à dix après l’expulsion de Jérémy Frick. Le 6-0 est sec, mais l’entraîneur des Grenat n’en fait pas un drame non plus. Plutôt un rappel à l’ordre et aux principes, avant la trêve internationale qui permettra de se remettre dans le droit chemin.
Quel regard posez-vous sur cette rencontre?
C’était déjà difficile à onze contre onze. Mais cette 40e minute a précipité cette défaite, avec ce penalty. C’est toujours la même chose quand on subit ce genre de sanction. Et le fait que Young Boys marque très vite en deuxième période ne nous a laissé aucun espoir. Nous avons donc fini difficilement. Mais il faut quand même être conscients qu’entre le déplacement à Grasshopper, le match contre Lausanne la semaine dernière et aujourd’hui, nous donnons des penalties. Ce n’est pas possible. Nous devons être mieux armés face à des adversaires de ce calibre.
Une telle défaite peut-elle avoir un impact sur l’équipe, la désunir?
Je ne crois pas. Nous devons simplement en tirer des enseignements. Je nous ai trouvés un peu craintifs, nous ne sommes pas allés chercher assez YB. Ce n’est pas habituel pourtant contre eux. D’autant plus que, au début, je ne les sentais quand même pas trop sûrs. Mais nous n’avons pas bien négocié les bons ballons que nous avons eus, comme l’occasion de Théo Valls qui tire alors qu’il pouvait centrer. Nous avons aussi mal géré les transitions offensives. C’est le signe que nous n’étions pas complètement dedans. Il y avait en fait beaucoup de différences de niveau entre les joueurs. Nous n’avions pas notre collectif habituel. Et nous avons eu tendance à trop reculer, alors que nous aurions dû aller chercher leurs latéraux. Nous avons trop subi et mal accepté le rythme qui nous était imposé, sans parvenir à lutter.
Edin Omeragic a dû disputer ses premières minutes en Super League, ce n’était pas facile pour lui.
Non, c’est clair. Surtout en arrivant à froid, comme ça, sans avoir eu le temps de se préparer mentalement. Mais il a fait quand même quelques superbes arrêts. Cela fera partie de son apprentissage.
Sera-t-il lui qui jouera le prochain match à Saint-Gall (le 17 octobre)?
Je ne peux pas encore vous répondre. Je ne sais pas ce qu’il en sera de l’état de Steven Deana (ndlr: l’autre gardien du contingent servettien, actuellement blessé). Dans la hiérarchie, nous avons un numéro 1, et un 2A et un 2B. Mais je ne suis pas sûr que Deana pourra revenir. Je crois donc que vous avez votre réponse, même si tout peut arriver.
Comment était Jérémy Frick dans le vestiaire?
Il n’a rien dit. Il était bien sûr abattu. Il sait qu’il a fait une bêtise. Ma foi, c’est le règlement.