FootballAlain Geiger: «C’est ensemble que Servette s’en sortira»
Avant le Servette-GC de ce dimanche, l’entraîneur s’exprime sur la spirale négative qui frappe les Grenat depuis deux mois.
- par
- Daniel Visentini
Deux mois sans succès. Pire: deux nuls fin septembre et depuis, six défaites de suite pour Servette, cinq en championnat et l’élimination en Coupe. C’est peu dire que le Servette-Grasshopper de ce dimanche (16h30) est capital.
Les Grenat doivent impérativement se remettre sur le droit chemin. Alain Geiger le sait. Il a eu la pause internationale pour travailler avec ses joueurs.
Une défense à sécuriser
«Nous avons abordé la thématique de la défense, explique-t-il. Parce que nous concédons trop de buts. Mais nous avons aussi évoqué l’autre zone de vérité, devant, où nous ne sommes pas assez efficaces. Nous devons maintenant sortir de cette spirale négative.»
Pour tenter d’y voir plus clair sur les maux qui rongent les Servettiens, des discussions individuelles ont eu lieu. «Il s’agissait de parler, de tout, dit l’entraîneur. De donner un message de confiance aussi.»
Mais comment sortir de l’impasse actuelle, avec un Servette qui ne marque plus assez de buts et qui en encaisse beaucoup trop (28 buts encaissés, la pire défense avec Lausanne, lanterne rouge)? Il faudrait retrouver une assise défensive de toute urgence, c’est une priorité.
«Tout le monde est mobilisé, assure Geiger. Nous traversons un moment délicat, c’est vrai. Mais il faut garder en tête tout ce que nous avons réussi ensemble et savoir que c’est ensemble que Servette s’en sortira. Avec plus de rigueur, plus d’engagement, plus de volonté.»
Une situation inédite
La situation est inédite pour les Grenat. Les néo-promus avaient terminé à la quatrième place pour leur retour dans l’élite. Puis à la troisième place la saison dernière. Deux fois l’Europe, des ambitions naturelles. Et un retour sur terre aujourd’hui.
«Il faut l’accepter, relève Geiger. Servette a un petit budget, a besoin de tous ses joueurs, en forme. Cette période doit aussi nous permettre de grandir. La chance, c’est d’avoir dans le groupe des joueurs qui ont de la bouteille, de l’expérience.»
Le retour de Cognat
La chance, c’est peut-être aussi le retour de Timothé Cognat. Le No 8 de Servette a laissé un grand vide qui a coïncidé avec l’effondrement des Grenat. Contre Grasshopper, pour ce match, le Français est à disposition de Geiger. On doute pourtant qu’il puisse commencer la partie, étant à court de compétition. Mais il offrira une solution de rechange et son retour peut dynamiser moralement le groupe. Oberlin est lui aussi de retour.
En face de Servette, dimanche, il y aura le GC de Contini. Qui va bien. Et qui rêve de profiter des délicatesses servettiennes. Mais Servette n’a pas le choix. Il reste cinq matches avant la pause hivernale et cette rencontre à domicile, ainsi que le déplacement à Lausanne le dimanche d’après, doivent remettre les Grenat sur les bons rails. Parce que sinon, la situation pourrait se crisper encore plus.