Finances privées en 2022Le coronavirus et l’inflation pèsent sur le moral des Suisses
La population voit arriver la nouvelle année avec pessimisme, selon un sondage de comparis.ch.
- par
- JChC
Le coronavirus continue de peser sur le moral économique. Telle est une des conclusions d’une enquête représentative réalisée par comparis.ch, détaillées via un communiqué.
Quatre personnes sur cinq confient être un peu, voire très inquiètes en raison du coronavirus. C’est autant qu’il y a un an. En revanche, la part des personnes se déclarant très inquiètes a augmenté de manière significative, passant de 31% à 36%.
Autre source d’inquiétude: l’inflation
La persistance de la hausse des prix est une autre source de préoccupations pour les Suissesses et les Suisses: la menace d’inflation cause un peu, voire beaucoup de souci pour 81% d’entre eux. Les foyers disposant d’un revenu brut inférieur ou égal à 4000 francs craignent particulièrement les répercussions négatives sur leurs finances. Les personnes de cette catégorie de revenus sont en effet bien plus nombreuses à s’inquiéter (45%) que les personnes au revenu compris entre 4000 et 8000 francs (34%) ou supérieur à 8000 francs (28%).
Malgré tout, plus d’un adulte sur quatre (27%) – légèrement plus que l’année dernière (25%) – espère une amélioration de sa situation financière en 2022. La proportion des personnes qui ne s’attendent à aucun changement reste stable à 58%. En revanche, 16% pensent que leur situation financière va se dégrader en cette nouvelle année.
Compter au franc près
Sur le plan financier, la situation reste compliquée pour un tiers des personnes interrogées. Comme c’est le cas depuis le début de la crise, plus d’un cinquième des adultes doit compter au franc près et se restreindre fortement pour pouvoir régler toutes les factures. Près de 4% indiquent par ailleurs ne pas arriver à joindre les deux bouts.
Les personnes interrogées sont bien plus nombreuses que par le passé à citer une augmentation du loyer/du montant des intérêts hypothécaires comme raison de leur pessimisme. 15% sont d’avis que ces coûts seront plus importants – c’est trois fois plus qu’en décembre 2020 (5%).
«On lutte généralement contre l’inflation avec des taux d’intérêt plus élevés, ce qui entraîne une hausse des loyers et des taux hypothécaires», commente Michael Kuhn, expert Consumer Finance chez Comparis.
Chômage partiel et perte d’emploi
55% des adultes craignant une dégradation de leur situation financière citent comme raisons, le chômage partiel, une perte d’emploi (du leur ou de celui de leur partenaire), une réduction du taux d’occupation (du leur ou de celui de leur partenaire) ou encore une perte de chiffre d’affaires (pour les travailleuses et travailleurs indépendants).
Il y a un an, ils étaient 68%. La baisse de ce pourcentage est due au nombre bien moins important qu’escompté de personnes touchées par la réduction de l’horaire de travail, précise le communiqué.