IntempériesEn Valais, la grêle est arrivée avant les vendanges
Les vignobles et vergers du canton ont souffert de la grêle de lundi. Des dégâts sont estimés jusqu’à 12 millions de francs.
- par
- Eric Felley
C’est un nouveau coup dur pour les producteurs valaisans, vignerons et arboriculteurs. La grêle qui a frappé certaines régions du Valais lundi après-midi et dans la soirée a laissé des traces douloureuses dans les vergers et les vignobles. Le Service valaisan de l’agriculture constate: «La grêle s’est abattue dans plusieurs régions du canton lundi en fin d’après-midi. Les vignobles de plaine et de coteau à partir de Dorénaz en direction de la Borgne (entrée de Bramois) et jusqu’à Ayent pour le coteau, présentent des dégâts de grêle avec des impacts plus ou moins importants selon les secteurs». Le service prône des mesures sanitaires rapides afin d’éviter la propagation des maladies dues aux grains déchirés.
«On n’a jamais vu ça»
Mais il a grêlé aussi sur les arbres fruitiers, particulièrement dans la région de Saxon et Riddes. Partout, les dégâts varient en fonction de l’intensité de la grêle. Fait inhabituel, les grêlons étaient particulièrement gros, d’environ trois centimètres de diamètre. Le président de la Chambre valaisanne d’agriculture, Willy Giroud, a estimé à «Forum» sur la RTS mardi soir, qu’il faudra attendre encore quelques jours pour voir comment les cultures touchées évolueront, mais à première vue, il y aurait entre 6 et 12 millions de francs de dégâts.: «Une catastrophe comme ça avec de la grêle, de par son ampleur et sa violence, on n’a jamais vu ça».
Le président de la Chambre évoque des «conséquences économiques qui sont énormes» pour les producteurs touchés. Il estime qu’il n’est pas judicieux de réclamer des aides cantonales «parce que la grêle est un dégât qui est assurable. La personne qui a une voiture exposée à la grêle, si sa voiture est détruite, elle a une assurance casco. C’est aussi de la responsabilité des producteurs. Mais on n’a pas encore cette fibre en Valais de s’assurer contre la grêle, car les épisodes ne sont pas si fréquents. Mais maintenant on s’aperçoit qu’ils le sont de plus en plus…»
Dégâts aux voitures
Concernant les dégâts aux voitures, justement, ils sont importants aussi. «Le Nouvelliste» a fait le tour des carrossiers du canton. À l’exemple de la Carrosserie du Rhône à Dorénaz, son patron, Yves Lovey, déclare avoir déjà reçu une trentaine d’appels de clients mardi matin. «Un événement pareil, constate-t-il, je n’avais jamais vu ça dans notre région depuis que j’ai le garage, voilà vingt-deux ans».