Prix du fuel: Berne ne veut pas d’appli pour comparer le prix de l’essence

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Prix du fuelBerne ne veut pas d’appli pour comparer le prix de l’essence

Le Conseil fédéral rejette l’idée de créer, sur le modèle autrichien, un calculateur en ligne qui indiquerait les prix des carburants dans les stations-service.

Le prix de l’essence a atteint des records cet été en Suisse.

Le prix de l’essence a atteint des records cet été en Suisse. 

Urs Jaudas/Tamedia

Le Conseil fédéral reste intraitable quant à mettre en place des instruments pour lutter contre le prix de l’essence. Il vient de répondre par la négative à des motions du sénateur Pirmin Bischof et du conseiller national Marco Romano qui souhaitaient tous deux la création d’un calculateur en ligne pour aider les automobilistes à trouver la station-service la moins chère de leur région. Ceci sur la base d’un modèle mis en place en Autriche depuis 2011. 

Dans leur texte, les politiciens soulignaient qu’outre la situation internationale, la hausse des prix était aussi en partie due au manque de transparence des prix de l’essence et du diesel en Suisse. Ce qui permet aux compagnies pétrolières de procéder à des hausses de prix bien supérieures aux prix du marché, ceci aux dépens des consommateurs, relevait-il. L’Autriche a donc réussi à résoudre ce problème en s’appuyant sur la transparence du marché, expliquait-il.

Inflation modérée en Suisse, selon Berne

Berne rejette donc l’idée d’appliquer le modèle autrichien en Suisse. Il reconnaît que les prix de l’énergie ont fortement augmenté au niveau international, ce qui a également entraîné une augmentation de l’inflation générale en Suisse. Mais celle-ci reste modérée chez nous par rapport à d’autres pays, estime-t-il dans sa réponse publiée ce jeudi. «En juillet 2022, elle était de 3,4%, donc inférieure d’environ 5 points de pourcentage à la valeur de la zone euro», précise-t-il.

Les prévisions actuelles tablent sur une inflation de 2,5%, qui devrait même tomber à 1,4% en 2023, ajoute-t-il. De plus, la reprise économique après la crise du Covid devrait se poursuivre, quoique moins vigoureusement que prévu avant la guerre en Ukraine., En outre, ajoute le gouvernement, la BNS, responsable du maintien de la stabilité des prix, dispose de suffisamment d’instruments pour contrecarrer toute nouvelle hausse de l’inflation. Le Conseil fédéral ne voit donc pas la nécessité d’agir en ce qui concerne l’essence.

Si Berne rejette ces motions, c’est toutefois le Parlement qui aura le dernier mot. D’autant que la commission de l’économie du National a déposé une motion similaire à la Chambre du peuple. Un texte signé de tous les partis, sauf par l’UDC.  Les Chambres devront donc trancher dès la session d’automne qui démarre lundi.

(cht)

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