Une autoroute solaire envisagée sur la Transjurane

L’étude est valaisanne et désormais, la volonté est également jurassienne: les Verts libéraux ambitionnent de recouvrir 1,6 km d’autoroute A16 avec des panneaux photovoltaïques. Un projet d’énergie verte estimé à 50 millions de francs.

«L’idée est de combler un manque de production d’énergie», a indiqué le président du PVL jurassien Didier Receveur à la radio «RFJ». Le déclic, c’est la menace d’un «black-out» évoqué par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.

«Les panneaux prendraient place sur une structure, donc sur un toit ainsi que les côtés», a expliqué Didier Receveur. Ce triple ruban de 1600 mètres de panneaux solaires produirait 50 GWh, soit l’équivalent de la consommation de 11 000 ménages de quatre personnes, dans un canton où l’on comptait 28 000 ménages au début des années 2000.

Les Verts libéraux jurassiens s’appuient sur une étude menée en Valais menée par Laurent Jospin, patron de la start-up «Energypier» spécialisée dans les énergies renouvelables, avec le regard de deux ingénieurs ayant participé à la construction de la Transjurane.

Les premières contraintes sont celles imposées par l’Office fédéral des routes en matière de sécurité. «Le principal pour nous, Jurassiens, est de maintenir la qualité du paysage», a précisé Didier Receveur sur les ondes de «RFJ». La météo étant moins ensoleillée dans le Jura qu’en Valais, les tronçons choisis seraient les mieux exposés.

Dans la vallée du Rhône, sur l’autoroute A9, la société «Energypier» ambitionne d’installer 47’000 panneaux solaires sur une structure métallique longue de 1,6 kilomètre, à la hauteur de Fully. Un projet pilote similaire est à l’étude sur 2,5 kilomètres d’une autoroute zurichoise.