ParlementIl y aura bientôt un «état-major de crise spécialisé» à Berne
Après le National, le Conseil des États a adopté à son tour, mardi, une motion pour mettre sur pied une task force à l’image de celle pour le Covid-19 pour gérer les futures crises de la Suisse.
- par
- Christine Talos
Il y aura vraisemblablement un «état-major de crise spécialisé» à Berne. Le Conseil des États a adopté à son tour mardi de justesse, par 24 voix contre 20, une motion de sa commission de gestion pour que le Conseil fédéral complète les bases légales existantes, afin d’encadrer plus clairement, en période de crise, les activités d’une task force. Ceci à l’image de celle qui avait été créée pour le Covid-19.
La semaine dernière, le National avait lui aussi adopté une motion de sa commission par 129 voix contre 51, qui allait dans le même sens. Les deux textes devront être encore confirmés par chacune des Chambres.
Le Conseil fédéral devra donc déterminer, par exemple, qui prendra la direction des opérations en cas de crise, la détermination des tâches, comment les ressources sont dotées ou encore de la communication avec les autres acteurs de la crise. Ce qui permettra d’aborder la future crise de manière plus structurée et transparente vis-à-vis du public.
Postulat pour une autocritique
Le Conseil des États a également adopté un postulat par 29 voix contre 14, afin que le Conseil fédéral fasse son autocritique sur la gestion de la crise du coronavirus au plus tard dans le courant de l’année 2023. Sur cette base, il devra établir un concept pour déterminer quelles modifications doivent être apportées à toutes les bases légales, directives, instructions, plans stratégiques et conceptions pour gérer une crise dans le futur.
Le chancelier de la Confédération, Walter Thurnherr, a rappelé que des travaux étaient déjà en cours et que différentes recommandations avaient déjà été formulées. «On sait désormais suffisamment ce qui a bien fonctionné et on sait aussi assez précisément ce qui a moins bien fonctionné. Un rapport supplémentaire n’apporterait, à mon avis, que peu de valeur ajoutée. Il s’agit plutôt de mettre en œuvre les recommandations, dès maintenant», a-t-il plaidé en vain.