Hockey sur glaceVincent Léchenne va-t-il relayer Gary Sheehan à Franches-Montagnes?
L’ancien assistant du Québécois à Ajoie est pressenti pour diriger le club de Saignelégier après le départ de l’ex-coach du HCA à Olten. C’est le vœu le plus cher du Jurassien, au chômage depuis huit mois.
- par
- Christian Maillard
Après avoir été son adjoint à Ajoie, vécu de belles émotions avec lui et l’équipe du HCA lors de la promotion des Jurassiens en National League, Vincent Léchenne pourrait succéder dans le club de Franches-Montagnes (troisième division) à… Gary Sheehan, parti épauler Lars Leuenberger à Olten. C’est ce qui se murmure dans tous les cas du côté de Saignelégier…
C’est également le vœu qu’a formulé sous le sapin cet ancien attaquant du club ajoulot, sans emploi depuis huit mois, qui a rencontré des dirigeants des «Franches» récemment, alors qu’il assistait à un match du côté de Guin. «J’espère que les Jurassiens pensent un petit peu à moi, s’exclame Vincent Léchenne. Il leur reste deux matches et devront prendre une décision pour la suite. Je suis candidat, forcément!» En attendant de trouver le successeur derrière le banc, c’est Steve Pochon, l’ex-capitaine de La Chaux-de-Fonds, qui assume l’intérim en compagnie de Michael Röthenmund, le directeur sportif du club.
«Ce serait un honneur et une certaine fierté pour moi de succéder à Gary à ce poste, renchérit le candidat, qui a collaboré huit ans avec le Québécois. Comme je connais exactement sa philosophie, que ce soit au niveau des entraînements, de sa tactique ou de sa stratégie, je pourrai continuer ce qu’il avait commencé par un club avec lequel on collaborait quand j’étais encore au HCA…» C’est aussi dans cette organisation de Saignelégier que l’ex-attaquant - notamment d’Ajoie, Ambri, Martigny, La Chaux-de-Fonds et de Berne - avait terminé sa carrière de joueur.
Avant que les dirigeants des Vouivres ne lui indiquent la porte de sortie, cet été, Vincent Léchenne avait tout connu à Porrentruy depuis l’été 2009: un titre avec les élites B en 2013, le vase jaune de LNB en 2016, la Coupe de Suisse en 2020 et, pour terminer, la promotion assortie du trophée de champion. «J’ai toujours un œil sur mon ancien club, évidemment, et sans arrière-pensées. J’ai eu la chance de pouvoir travailler durant 13 ans là-bas avec beaucoup de succès et énormément de plaisir. Je ne peux pas être aigri par rapport à ce qui s’est passé, mais je dois reconnaître que cette situation me fait mal au cœur, car c’est ma région et mon club, où j’avais commencé en tant que hockeyeur.»
Le temps de reprendre sa respiration, il poursuit: «J’ai vécu des promotions en LNA en tant que joueur puis comme dirigeant en National League, ce n’est pas donné à tout le monde. J’étais persuadé qu’on allait trouver un terrain d’entente pour que je puisse poursuivre mon travail avec les M20, mais l’offre qui m’a été faite n’était pas cohérente par rapport à mon expérience, comme si je débutais dans ce milieu. C’est la vie du sport mais c’est triste.»
Vincent Léchenne aurait bien voulu terminer son travail amorcé à la Raiffeisen Arena avec les M20, où il a eu un plaisir fou «avec ces gamins» jusqu’en demi-finale des play-off, mais il relativise. Il était également en contact avec Gerd Zenhäusern à Fribourg, pour occuper la même fonction avec les jeunes espoirs de Gottéron, mais on lui a préféré l’ex-coach de Langenthal Jeff Campbell.
«Quand tu as une épouse, une famille, des enfants et que tu dois payer des factures, c’est délicat, soupire-t-il. J’ai regardé pour effectuer des cours et envisager autre chose, mais le hockey reste ce que j’aime le plus. J’aimerais transmettre ce que j’ai appris durant plus de trente ans et partager ma passion, que ce soit avec des jeunes, des sélections ou à plus haut niveau.»
Ou avec Franches-Montagnes…