FootballManchester City entrevoit la finale après un match de folie
Le champion d’Angleterre a pris le meilleur sur le Real Madrid à domicile (4-3) au terme d’une demi-finale de Ligue des champions disputée sur un rythme dingue et qu’il a globalement dominée.
C’est une demi-finale comme seule la Ligue des champions peut en offrir. L’intensité, le suspense: l’atmosphère s’est élevée à un niveau suprême ce mardi soir. Au point de soulever comme rarement l’Etihad Stadium, d’ordinaire si feutré. Après cette tornade de 90 minutes, Manchester City est le mieux placé pour accéder à la finale, mais tout reste à jouer avant le retour à Madrid, mercredi prochain.
D’autant plus que le Real s’est déjà retrouvé au bord du gouffre en 8es face au PSG puis en quarts contre Chelsea et s’en est sorti à chaque fois. On se prémunira donc d’annoncer sa chute avant qu’elle ne soit effective. Ne jamais sous-estimer l’orgueil d’un monument. Surtout lorsqu’il possède dans ses rangs un joueur aussi stratosphérique que Karim Benzema cette saison.
Man City ouvre la marque
La victoire du champion d’Angleterre s’est très vite dessinée. Deux minutes lui ont suffi pour prendre les commandes. Plus habitué à servir qu’à conclure, De Bruyne se trouvait à la réception d’un délicieux centre de Mahrez et trompait Courtois d’une tête plongeante. Moins de 10 minutes plus tard, Jesus profitait d’une intervention manquée d’Alaba pour se retrouver en face-à-face avec le portier belge et doubler la mise (11e). Si Mahrez n’avait pas joué la carte individuelle sur un trois contre trois dans la surface (26e) et si Foden avait un poil moins croisé sa frappe (29e), City aurait puni encore davantage les errements défensifs madrilènes.
Le maigre temps fort du Real coïncidait avec un relâchement de l’étreinte mancunienne. Endossant une nouvelle fois son costume de sauveur, Benzema surgissait de nulle part pour réduire le score d’une reprise imparable (33e). Cela aurait pu remettre les Merengues dans le droit chemin.
Que nenni. Toujours aussi fébriles et dominés après la pause, ils passaient tout près de la correctionnelle lorsque Mahrez, bénéficiant d’une énième boulette adverse (cette fois signée Militao), s’en allait seul défier Courtois et butait sur le poteau (48e). Foden, lui, ne se faisait pas prier pour enfoncer le clou. À la réception d’un centre de Fernandinho, le jeune Anglais, oublié par Carvajal, concluait de la tête (53e).
Après Benzema, le Real s’en remettait à son autre joyau pour éviter le naufrage. Au terme d’un raid solitaire mené à vitesse grand V, Vinicius redonnait espoir à son camp (55e). Symbole d’un match d’une intensité folle.
Et, paradoxalement, c’est lorsque le rythme semblait s’apaiser que le champion d’Angleterre inscrivait le quatrième but. Oeuvre de Bernardo Silva, auteur d’un tir limpide en pleine lucarne (74e). Mais décidément, ce Madrid n’abdique jamais. Coupable d’une évitable faute de main, Laporte lui servait un penalty sur un plateau, que l’inévitable Benzema transformait d’une audacieuse panenka (82e).
Dernier pétard d’une soirée transformée en feu d’artifice. On a déjà hâte d’être mercredi prochain.