Désarmement nucléairePour Macron, « la Russie porte toute la responsabilité du blocage» du traité
La Russie avait refusé vendredi le projet de texte final du traité de non-prolifération des armes nucléaires, en raison de «certains paragraphes éhontément politiques».
Le président français Emmanuel Macron a estimé lundi que la Russie «portait la responsabilité du blocage» d’une déclaration commune à l’ONU sur le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), en le «déplorant».
«Malgré d’intenses consultations, la conférence n’a pu aboutir à l’adoption d’un document final consensuel. Un seul État porte toute la responsabilité du blocage, la Russie, qui ne voulait pas voir la situation des installations nucléaires ukrainiennes qu’elle occupe évoquée par les États parties au TNP», a réagi le palais présidentiel de l’Élysée, dans un communiqué. «Le président de la République le déplore», a-t-il ajouté.
«Paragraphes politiques»
En revanche, le chef de l’État «se félicite que la France ait prononcé à cette occasion, au nom de 55 États et de l’Union européenne, une déclaration forte qui rappelle notre soutien aux autorités légitimes et souveraines de l’Ukraine et qui condamne l’attitude russe».
Malgré un mois de négociations à New York, les 191 pays signataires du TNP n’ont pu s’entendre vendredi sur une déclaration commune à cause de la Russie, qui a dénoncé dans le projet de texte final «certains paragraphes éhontément politiques». La présidence française affirme, dans son communiqué, que «la France respecte et continuera de respecter pleinement ses obligations au titre du TNP» et qu’elle reste opposée au traité d’interdiction des armes nucléaires.
«La France demeure pleinement mobilisée pour trouver une solution diplomatique aux crises de prolifération nucléaire, qui constituent une menace grave pour la paix et la sécurité internationales», tout en poursuivant «son effort pour la promotion des usages pacifiques de l’énergie nucléaire qui revêt une importance particulière face aux défis posés par le changement climatique et les tensions actuelles sur les approvisionnements énergétiques», ajoute la présidence.