Bienne: après un café, un bistrot fermé par la police

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Canton de BerneBienne: après un café, un bistrot fermé par la police

La deuxième fermeture découle de la première: les gérants du «Bar Hasard» et du «Bistro Farel» travaillent dans la même société.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Un client potentiel fait le pitre, pour dédramatiser la situation.

Un client potentiel fait le pitre, pour dédramatiser la situation.

Lematin.ch/Vincent Donzé

Trois jours près le «Bar Hasard», un café biennois ouvert «à tous les humains», la police cantonale bernoise a fermé le «Bistro Farel». Les deux établissements sont gérés par des antivax, au sein d’une même Sàrl. Selon «Le Journal du Jura», la police a vérifié si le bistrot du Quai-du-Haut respectait les mesures Covid-19, alors que le hashtag «#toutlemondebienvenu» était scotché sur la porte vitrée.

Depuis hier, le message a changé: «Parce qu’on n’a pas demandé les cartes d’identité de nos clients, le bistro est fermé par la police pour l’instant». Comme le «Bar Hasard» l’a fait mardi denier, le «Bistro Farel» peut rouvrir en terrasse et en take-away, mais l’établissement dénoncé au Ministère public s’expose à une forte amende.

Dans les deux cas, les agents ont effectué plusieurs contrôles et constaté des infractions. «Les mesures de protection en vigueur n’étaient toujours pas appliquées», a rapporté la police cantonale. Les deux établissements appartiennent à la société «Q4P» dont la vocation est d’exploiter des bars.

Des roses étaient déposées devant la porte comme pour un deuil, mais elles ont été déplacées.

Des roses étaient déposées devant la porte comme pour un deuil, mais elles ont été déplacées.

Lematin.ch/Vincent Donzé

Antivax déclarée, la gérante du «Bistro Farel» prône la responsabilité individuelle. «Nous n’allons pas contrôler les pass sanitaires à l’entrée, car nous ne sommes pas de la police», a-t-elle expliqué au «Journal du Jura» avant l’intervention de la police. Avec cette précision: «Si un client veut le montrer, libre à lui».

Sa désobéissance risque de lui coûter une forte amende, mais la gérante affirmait craindre davantage de devoir fermer «en cas de baisse conséquente du nombre de clients». En acceptant la clientèle refusée ailleurs, elle ne s’est pas fait que des amis.

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