Japon: Une ministre visite le sanctuaire controversé de Yasukuni

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JaponUne ministre visite le sanctuaire controversé de Yasukuni

Le sanctuaire honore des officiers et hommes politiques japonais condamnés pour crimes de guerre. Un sujet diplomatiquement sensible pour Pékin et Séoul. 

TOPSHOT - People look at paper lanterns during the Mitama festival, celebrated since 1947 honouring the souls of the enshrined spirits and the fallen soldiers of Japan's past wars, at the Yasukuni Shrine in Tokyo on July 14, 2021. (Photo by Behrouz MEHRI / AFP)

TOPSHOT - People look at paper lanterns during the Mitama festival, celebrated since 1947 honouring the souls of the enshrined spirits and the fallen soldiers of Japan's past wars, at the Yasukuni Shrine in Tokyo on July 14, 2021. (Photo by Behrouz MEHRI / AFP)

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Une ministre de la droite nationaliste japonaise a visité lundi le sanctuaire controversé de Yasukuni, considéré comme un symbole du passé militariste du Japon, tandis que le Premier ministre a envoyé une offrande rituelle.

Ce sanctuaire shinto, situé à Tokyo, rend hommage aux quelque 2,5 millions de soldats morts lors des conflits menés par le Japon depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à 1945. Mais il honore aussi la mémoire d’officiers et d’hommes politiques japonais condamnés pour crimes de guerre par un tribunal international après la Seconde Guerre mondiale. Des membres du gouvernement japonais se rendent régulièrement à ce sanctuaire, ce qui irrite Pékin et Séoul, la Chine et la péninsule coréenne ayant été le théâtre d’exactions et d’abus commis par des militaires japonais dans la première moitié du XXe siècle.

Offrande virtuelle

Une porte-parole du sanctuaire a déclaré que Sanae Takaichi, la ministre chargée de la Sécurité économique, avait visité le sanctuaire lundi à l’occasion de la fête de l’automne.

La ministre Sanae Takaichi lors de sa visite du temple.

La ministre Sanae Takaichi lors de sa visite du temple. 

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Un autre ministre, celui de l’Economie, Yasutoshi Nishimura, s’est rendu au sanctuaire vendredi. Le Premier ministre Fumio Kishida ne s’est pas rendu à Yasukuni, envoyant à la place une offrande rituelle.

Aucun Premier ministre japonais en exercice ne s’est rendu au sanctuaire depuis 2013. La visite cette année-là de Shinzo Abe avait suscité la fureur de Pékin et de Séoul et des remontrances de la part de Washington, le principal allié du Japon.

(AFP)

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