EspaceUn atterrisseur japonais est entré dans l’orbite de la Lune
Le module «SLIM» tentera de se poser sur le satellite de la Terre le 20 janvier. Ceci constituerait un succès bienvenu pour l’Agence spatiale japonaise après une série d’échecs.
Un atterrisseur lunaire japonais est entré, lundi, dans l’orbite de la Lune, a annoncé l’agence spatiale japonaise, avant sa tentative de se poser à la surface de l’astre, prévue le mois prochain, ce qui serait une grande première pour le pays.
L’agence spatiale japonaise (Jaxa) «a le plaisir d’annoncer que le «Smart Lander for investigating Moon» (SLIM) a été inséré avec succès dans l’orbite lunaire, à 16h51» heure du Japon (8h51 en Suisse), lundi, a-t-elle déclaré. «La descente vers la Lune commencera vers minuit le 20 janvier» prochain et l’alunissage est prévu environ 20 minutes plus tard, a ajouté la Jaxa.
La fusée transportant le petit module lunaire «SLIM», surnommé «Moon Sniper», avait décollé en septembre de l’archipel, sous les yeux de plus de 35’000 personnes sur YouTube. Si ce module réussit sa mission grâce à une technologie d’alunissage de haute précision, à 100 mètres maximum de sa cible, contre plusieurs kilomètres habituellement, il s’agira d’un exploit «sans précédent», avait commenté la Jaxa au début du mois. «Les résultats devraient être utilisés dans les programmes internationaux d’exploration spatiale actuellement à l’étude.»
Un astronaute japonais pourrait par ailleurs fouler le sol lunaire pour la toute première fois, en 2025 au plus tôt, dans le cadre des missions américaines habitées Artémis, a rapporté, dimanche, l’agence Kyodo.
Succès bienvenu après des échecs?
L’Inde a réussi, en août dernier, à poser sur la Lune son premier engin spatial. Avant elle, seuls les États-Unis, l’Union soviétique et la Chine avaient déjà réussi pareille prouesse. La Russie a pour sa part échoué dans sa tentative, sa sonde «Luna-25» s’étant écrasée en août sur le sol lunaire.
Un alunissage réuni du module «SLIM» constituerait un succès bienvenu pour la Jaxa, qui a connu une série d’échecs depuis l’an dernier.
Le Japon avait déjà tenté, en novembre 2022, de poser une minisonde sur la Lune, embarquée à bord de la mission américaine «Artemis 1». Mais la communication avec «Omotenashi» («hospitalité» en japonais) avait été perdue peu après l’éjection de cette sonde dans l’espace, en raison d’une défaillance de ses batteries.
Et en avril de cette année, une jeune entreprise privée japonaise, ispace, a échoué à faire alunir son module lunaire, qui s’est probablement écrasé sur la surface du satellite naturel de la Terre.
La Jaxa a, quant à elle, connu un échec peu après le décollage d’un lanceur de petite taille, en octobre 2022, «Epsilon-6», puis a connu deux autres revers successifs début 2023, avec sa grande fusée de nouvelle génération «H3», qui n’a toujours pas réussi une première mission.