Violences en BirmanieLes dirigeants de l’Asean «profondément inquiets»
En sommet en Indonésie, les dirigeants de l’Association des pays d’Asie du Sud-Est ont condamné mercredi l’attaque contre un convoi livrant de l’aide humanitaire en Birmanie.
«Nous sommes profondément inquiets des violences actuelles en Birmanie et appelons à la fin immédiate de toute forme de violence et d’usage de la force pour créer un environnement propice à la livraison (…) d’aide humanitaire et à un dialogue inclusif national», a indiqué le groupe régional réuni en sommet jusqu’à jeudi, dans un communiqué.
Après une réunion des chefs de la diplomatie du groupe mardi, les dirigeants de la région ont entamé mercredi un sommet de deux jours sur l’île de Flores, à l’est de l’Indonésie. En ouverture, le président indonésien a appelé ses homologues à l’«unité» pour résoudre les défis qui se présentent au groupe de 10 pays. «Avec l’unité, l’Asean sera capable de jouer un rôle central pour la paix et la croissance», a-t-il déclaré.
L’Asean, critiquée pour son inaction, a tenté de résoudre la crise birmane par la voie diplomatique. Mais les efforts du groupe ont été vains jusqu’à présent, alors que la junte birmane ignore les condamnations internationales et refuse de parler avec les opposants au régime militaire. Mi-avril, des attaques aériennes meurtrières dans la région de Sagaing, dans le centre de la Birmanie, ont fait au moins 170 morts.
La pression sur l’alliance régionale s’est encore accentuée après qu’un convoi transportant des diplomates et des responsables apportant de l’aide humanitaire fournie par l’Asean a été pris dimanche dans des échanges de tirs dans l’est de la Birmanie. Le convoi, comprenant deux représentants de l’ambassade d’Indonésie et deux de celle de Singapour à Rangoun, a été visé sans faire de victimes.
La Birmanie reste membre de l’Asean mais s’est vu interdire la participation aux réunions de haut niveau à cause de son échec à appliquer le plan.