SessionArnaque au colis: surtout ne pas payer, recommande Guy Parmelin
Interrogé à l’heure des questions sur cette pratique qui fait des centaines de victimes chaque année en Suisse, le ministre de l’Économie a rappelé les instruments légaux à la disposition des victimes.
- par
- Christine Talos
Le Conseil fédéral a été interpellé lundi à l’heure des questions sur le problème des arnaques au colis. Une pratique qui consiste à commander un produit en ligne au nom et à l’adresse de quelqu’un d’autre en choisissant le paiement sur facture, avant de voler le colis une fois livré dans la boîte à lait du destinataire. Celui-ci se retrouve alors à devoir payer des factures, parfois via des sociétés de recouvrement, sans avoir jamais rien commandé.
En Suisse romande, la pratique est courante. Selon une enquête de la RTS publiée en juin dernier, un millier de plaintes ont été déposées dans la région en 2021. Du coup, la conseillère nationale Céline Weber (PVL/VD) voulait savoir s’il y avait une faille législative concernant cette pratique et si le consommateur avait les moyens de lutter contre.
Faire opposition
Dans sa réponse, Guy Parmelin n’a pas évoqué de faille, mais il a rappelé que le consommateur disposait de divers moyens pour se défendre en cas d’arnaque. «Il peut alerter le service clients de l’entreprise qui a livré le colis, porter plainte auprès de la police et informer l’entreprise de cette plainte», a-t-il indiqué. «Si celle-ci persiste à réclamer le paiement de la facture, il peut alors faire appel à l’ombudsman sur l’e-commerce», spécialisé dans la résolution de litiges liés aux achats sur internet, a-t-il ajouté.
Si malgré toutes ces démarches, une société de recouvrement s’adresse à elle, la victime «ne doit pas donner suite aux demandes de paiement et faire opposition à d’éventuels commandements de payer», a insisté Guy Parmelin.
Le Vaudois a encore mentionné que certaines entreprises luttaient contre ce fléau, notamment avec des algorithmes capables de détecter les commandes frauduleuses. «Elles collaborent aussi avec la police pour parvenir à arrêter et à condamner les auteurs de ces infractions», a-t-il conclu.