Football: Urs Fischer: «Ce qui nous arrive, c’est de la folie!»

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FootballUrs Fischer: «Ce qui nous arrive, c’est de la folie!»

En quatre ans, l’entraîneur suisse d’Union Berlin, dont le contrat a été prolongé mercredi, a amené son équipe de la deuxième division au sommet de la 1re Bundesliga. Il savoure l’instant.

Renaud Tschoumy
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Renaud Tschoumy
Tout sourit à Urs Fischer et Union Berlin cette saison.

Tout sourit à Urs Fischer et Union Berlin cette saison.

IMAGO/Matthias Koch

Un entraîneur suisse plane au sommet de la Bundesliga, avant la reprise du championnat. Le Lucernois d’origine Urs Fischer (56 ans) a en effet amené son équipe d’Union Berlin à la première place du classement, après sept journées et avant la huitième de ce week-end, qui verra son équipe se déplacer à Francfort samedi.

Arrivé en 2018 à la tête du «deuxième club» de la capitale allemande, alors que ce dernier était encore en 2e Bundesliga, Urs Fischer n’a cessé de gravir les échelons avec ses joueurs: promotion en 1re Bundesliga en 2019, 11e rang et maintien en 2020, 7e place et qualification pour la Conference League en 2021, enfin 5e place et qualification pour la Ligue Europa cette année.

Union ne s’est pas arrêté là, puisqu’après sept journées, il est toujours invaincu (cinq victoires et deux nuls), avec la 2e meilleure attaque du championnat (15 buts marqués) et la défense la plus solide (seulement 4 buts encaissés). Du coup, Union Berlin a reconduit mercredi le contrat de son entraîneur suisse, qui expirait en juin prochain – pour une durée non communiquée.


Joint par téléphone avant la trêve internationale, Urs Fischer se réjouissait évidemment de cette situation: «C’est un moment agréable, bien sûr, même si la première place n’est pas un objectif en soi. De toute manière, on ne fera les comptes qu’après 34 journées. En ce moment, ce qui m’importe, ce sont les 17 points que nous avons récoltés en sept matches. J’ajouterai que nous travaillons tous les jours pour ce genre de résultats. Rien ne vient tout seul, en football comme ailleurs.»

De fait, il attribue ces bons résultats à la stabilité qui règne au sein du club: «L’équipe et le staff, nous travaillons ensemble depuis quatre ans. Cela permet un développement constant. Dans le groupe, tout le monde est au clair. Quand on part en stage de préparation avec de nouveaux éléments, cela aide d’avoir des joueurs et des entraîneurs unis.»

Mais de là à caracoler en tête du classement de Bundesliga… «J’admets qu’on ne pouvait pas prévoir une telle ascension, acquiesce Fischer. Ce qui nous arrive, c’est de la folie! Prenez notre première saison de Bundesliga: la lutte contre la relégation était très serrée, mais on a fini sur une série de 7 matches et 19 points. Du coup, on a laissé des équipes comme Wolfsburg ou Borussia Mönchengladbach derrière nous!»

Urs Fischer a pris l’habitude de fêter des succès à la tête d’Union Berlin.

Urs Fischer a pris l’habitude de fêter des succès à la tête d’Union Berlin.

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La folle ambiance de la «Vielle Maison de forêt»

Et puis, il y a cette communion folle avec le public de l’Alten Försterei (le nom du stade d’Union Berlin, à traduire par «Vieille Maison de forêt», une enceinte de 22’000 places). «Un stade et une ambiance inouïs, difficiles à décrire par des mots, explique Urs Fischer. Je vous donne deux exemples: lors de notre premier match en 1re Bundesliga, après la promotion, on s’est pris 0-4 à domicile contre le RB Leipzig… et le public nous a fait une ovation! Et quand on a perdu 0-1 en Ligue Europa contre le club belge de St-Gilloise, le 8 septembre dernier pour notre entrée en lice dans la compétition, il nous a acclamés après la défaite. Nos fans nous soutiennent pendant 90 minutes et jamais ils ne sous sifflent. Et aucun de nos supporters ne quitte le stade avant la fin du match.»

Et pour l’instant, Urs Fischer, lui non plus, n’est pas près de quitter l’Alten Försterei…

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