TransparenceLa Suisse «loin du sans-faute» dans la lutte contre la corruption
L’indice de perception de la corruption 2021 de Transparency International montre qu’entre 2020 et 2021, la Suisse est passée du troisième au septième rang.
![La Suisse a «de graves lacunes», notamment en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Image d’illustration La Suisse a «de graves lacunes», notamment en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Image d’illustration](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/b4564054-5ef9-458a-bb7e-6c1855aae971.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1600%2C1067&fp-x=0.5&fp-y=0.5004686035613871&s=d5942505022c804df17d121658731a87)
La Suisse a «de graves lacunes», notamment en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Image d’illustration
20min/Simon GlauserTransparency International, la principale organisation non gouvernementale luttant contre la corruption dans le monde, a publié ce mardi son indice de la perception de la corruption (CPI) 2021. Ce dernier montre que «la Suisse figure toujours parmi les dix premiers pays, mais recule du troisième au septième rang. Elle totalise 84 points sur 100, soit un recul d’un point par rapport à 2020.»
Dans son communiqué, la section suisse de l’ONG précise que le pays «reste, une fois de plus, loin des meilleures notes possibles, d’environ 20% pour certains domaines». Pour Martin Hilti, directeur de Transparency Suisse, il devient urgent de prendre des mesures.
![La Suisse a perdu un point entre 2020 et 2021. La Suisse a perdu un point entre 2020 et 2021.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/667e0475-038e-4a24-b668-235ebb0f0f54.png?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C438&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=b6cac3b595c3544658538bfc0d6ee177)
La Suisse a perdu un point entre 2020 et 2021.
Transparency International/Capture d’écran«En matière de lutte contre la corruption dans le secteur public, la Suisse est une nouvelle fois loin du sans-faute et se voit même dépassée par d’autres pays. Nous devrions donc enfin combattre le népotisme, toujours très répandu, et améliorer nos dispositifs visant à éviter les conflits d’intérêts», affirme-t-il.
Le directeur de Transparency Suisse poursuit en rappelant qu’il convient aussi de ne pas oublier «de graves lacunes dans des domaines dont l’indice ne tient pas compte, en particulier en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, de réglementation et transparence du lobbying politique et de protection des lanceurs d’alerte. Ces domaines appellent de nettes améliorations dans un bref délai.»
Le CPI 2021 concerne 180 pays. «Cette année, le Danemark, la Finlande et la Nouvelle-Zélande se partagent la première place», annonce le communiqué. En bas de classement se trouvent la Syrie, le Soudan du Sud et la Somalie. «Malgré certains progrès, l’indice brosse un tableau sombre: plus de la moitié des pays étudiés n’atteignent pas 50 points sur un maximum de 100», conclut le communiqué de presse.