Irak – Grâce à l’Unesco, la célèbre mosquée de Mossoul reprendra forme dès mars

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Partiellement détruite lors des combats entre l’armée irakienne et le groupe État islamique, Mossoul retrouve peu à peu un visage humain. La mosquée Al-Nouri et son minaret vont être reconstruits.

La reconstruction d’un célèbre minaret de Mossoul, dans le nord de l’Irak, détruit en 2017 lors des combats contre le groupe État islamique (EI), ainsi que de deux églises commencera en mars, a annoncé l’Unesco.

En janvier, les responsables locaux des Antiquités avaient annoncé la découverte des fondations d’une salle de prière musulmane datant du XIIe siècle, lors de fouilles dans le sous-sol de la mosquée Al-Nouri, où Abou Bakr Al-Baghdadi, alors chef de l’EI, avait proclamé l’établissement de son «califat» lors de sa seule apparition publique, en juin 2014. La mosquée et le minaret – surnommé par les habitants «la bossue» (Al-Hadba) – avaient été détruits en juin 2017, l’armée irakienne accusant l’EI d’y avoir placé des explosifs.

«Après trois ans de travaux préparatoires intensifs, la reconstruction du minaret Al-Hadba et des églises Al-Saa’a (Notre-Dame de l’Heure, ndlr) et Al-Tahera sera lancée en mars», a indiqué l’organisation de l’ONU.

Avec le financement des Émirats arabes unis

Cette annonce conjointe de l’Unesco et des Émirats arabes unis, qui financent la restauration du minaret, de la mosquée et des deux églises, fait suite à une visite sur place, cette semaine, du sous-directeur général de l’Unesco pour la culture, Ernesto Ottone Ramírez. En mars, «Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, se rendra spécialement à Mossoul pour donner le coup d’envoi de ces travaux», a déclaré le Chilien.

Quant à la mosquée Al-Nouri, le lancement des travaux est prévu «vers la fin juin - début juillet», l’ensemble devant s’achever d’ici à fin 2023, a indiqué mercredi un cadre de l’organisation. «Au total, à ce jour, l’Unesco a mobilisé 110 millions de dollars pour faire revivre l’esprit de Mossoul», a-t-il ajouté en référence au projet lancé, en 2018, par l’organisation pour reconstruire la deuxième ville d’Irak, après quatre ans sous la coupe des djihadistes.

En même temps, il faut déminer

Outre la restauration de ces monuments pour un montant de 50 millions de dollars, le projet comprend notamment la reconstruction de 122 maisons historiques de la vieille ville, avec un soutien de 38,5 millions de l’Union européenne, dont une soixantaine seront terminées en mars. «Le centre historique va commencer à reprendre vie dès le printemps», s’est félicité le cadre de l’Unesco.

La longueur des travaux préparatoires s’explique à la fois par les nécessités de «l’opération de déminage des quatre sites, fortement endommagés par des objets piégés, des matières dangereuses et des munitions non explosées», puis du laborieux processus de déblaiement. Il s’agissait non seulement de retirer des débris, mais aussi de trier dans les décombres «des éléments à valeur patrimoniale susceptibles d’être réutilisés pendant la phase de reconstruction», conclut l’Unesco.

(AFP)

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