TurquieErdogan donne son feu vert à l’entrée de la Finlande dans l’OTAN
Le président turc a demandé vendredi au parlement turc de ratifier la demande d’adhésion de la Finlande au sein de l’Alliance atlantique.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a donné vendredi son feu vert à l’entrée dans l’OTAN de la Finlande, soumettant au parlement turc la ratification de la demande d’adhésion finlandaise.
«Nous avons décidé d’entamer le processus d’adhésion de la Finlande à l’OTAN, dans notre Parlement», a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre à Ankara avec le président finlandais Sauli Niinistö. 28 des 30 Etats membres de l’Alliance ont déjà approuvé la candidature finlandaise.
Décision saluée
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg a salué vendredi la volonté de la Turquie de ratifier l’adhésion de la Finlande à l’Alliance et a plaidé pour une ratification de l’adhésion de la Suède «dès que possible». «La chose la plus importante est que la Finlande et la Suède deviennent rapidement membres à part entière de l’OTAN, et non pas qu’elles adhèrent exactement en même temps», a-t-il expliqué dans une déclaration publiée peu après l’annonce du président turc Recep Tayyip Erdogan.
La Hongrie doit elle aussi ratifier les demandes d’adhésion finlandaise et suédoise, présentées conjointement l’an dernier suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et qui nécessitent d’être approuvées à l’unanimité.
Blocage turc
Recep Tayyip Erdogan, qui a reçu vendredi son homologue finlandais, bloquait depuis mai 2022 l’entrée dans l’Alliance atlantique du pays nordique et, plus encore, de son voisin suédois. La Turquie accuse notamment Stockholm de passivité face à des «terroristes» kurdes réfugiés en Suède, réclamant des extraditions sur lesquelles le gouvernement n’a pas le dernier mot.
Mais le chef de l’Etat turc, qui continue de bloquer la candidature suédoise, a reconnu les «mesures concrètes» prises par Helsinki ces derniers mois. «J’espère que (la ratification) aura lieu avant les élections», a indiqué le président turc lors d’une conférence de presse avec son homologue finlandais. Les élections présidentielle et législatives turques sont prévues le 14 mai, mais le Parlement turc devrait interrompre ses travaux environ un mois avant le double scrutin.
«Très important pour la Finlande»
«Nous espérons que le Parlement (turc) aura le temps», a déclaré le président finlandais, qualifiant le processus de «très important pour la Finlande». La Finlande, soumise à une neutralité forcée par Moscou après sa guerre avec l’Union soviétique lors du deuxième conflit mondial, partage la plus longue frontière européenne (1340 km) avec la Russie, derrière l’Ukraine. Sauli Niinistö a toutefois jugé que «la candidature de la Finlande n’est pas complète sans celle de la Suède».
Les choses sont beaucoup plus compliquées pour la Suède, qui continue de concentrer les objections d’Ankara. «Il n’y a eu aucune mesure positive prise par la Suède en ce qui concerne la liste des terroristes», a encore déploré vendredi Recep Tayyip Erdogan, évoquant plus de 120 demandes d’extraditions formulées par Ankara.
Le Parlement hongrois votera sur l’adhésion de la Finlande le 27 mars
Le Parlement hongrois se prononcera sur l’adhésion de la Finlande le 27 mars, a annoncé le porte-parole du gouvernement Zoltan Kovacs, juste après l’annonce du feu vert du président turc Recep Tayyip Erdogan, à cette candidature.
Le parti au pouvoir Fidesz «soutient l’accession de la Finlande à l’OTAN. Le vote parlementaire se déroulera le 27 mars», écrit-il en citant le responsable du groupe parlementaire Mate Kocsis, sans mentionner la Suède.
(Développement suit)