PhilippinesLa principale opposante de Duterte candidate à la présidentielle
Actuelle vice-présidente des Philippines, Leni Robredo a annoncé sa candidature à la présidentielle 2022. Plus de 40 candidats se sont déclarés.
La vice-présidente des Philippines, Leni Robredo, grande rivale du président Rodrigo Duterte et critique de sa guerre meurtrière contre la drogue, s’est déclarée jeudi candidate à la présidence du pays, rejoignant les rangs déjà bien garnis des prétendants. «Je vais me battre, nous allons nous battre», a lancé cette femme de 56 ans. «Nous allons vaincre le style archaïque et pourri de la politique».
Les groupes d’opposition et les soutiens de Mme Robredo la poussaient à entrer en lice pour l’élection présidentielle de 2022, mais les sondages d’opinion la placent loin derrière les favoris.
Cette avocate de formation d’humeur toujours égale a été élue vice-présidente en 2016, lorsque M. Duterte prenait la présidence, dans deux scrutins séparés aux Philippines. Mme Robredo a quitté le gouvernement Duterte six mois après leur investiture, après avoir découvert, par un conseiller présidentiel, qu’elle était exclue des réunions.
Plus de 40 candidats
La vice-présidente s’est ensuite opposée aux projets de rétablissement de la peine de mort et d’embaumement de la dépouille de l’ex-dictateur Ferdinand Marcos. Sa candidature est annoncée après celle de Ferdinand Marcos Junior, fils de l’ancien dictateur. Leni Robredo avait battu en 2016 Ferdinand Marcos Junior, dont la défaite avait sapé les espoirs de réhabilitation de son clan.
Le dernier sondage mené par Pulse Asia Research plaçait la fille du président sortant, Sara Duterte-Carpio, qui assure ne pas être candidate, devant M. Marcos et le boxeur superstar Manny Pacquaio, Mme Robredo n’arrivant qu’en sixième position.
La plupart des principaux candidats soutiennent la guerre contre la drogue du président Duterte, qui fait l’objet d’une enquête de la Cour pénale internationale pour un possible crime contre l’humanité. À ce jour, plus de 40 candidats se sont déclarés pour le scrutin présidentiel de mai prochain, mais le paysage devrait s’éclaircir ces prochains mois. La Constitution interdit à M. Duterte de briguer un second mandat.