Conflit Israël-Hamas: Un assaut des unités d’élite israéliennes attendu sur Gaza

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Conflit Israël-HamasUn assaut des unités d’élite israéliennes attendu sur Gaza

Selon plusieurs experts, l’assaut terrestre imminent prévu par Israël sur Gaza sera d’une ampleur considérable, mais les combats pourraient durer plusieurs mois.

Un spécialiste prévoit des «opérations mécanisées et blindées pour s’emparer des grands axes, avant un assaut cordonné dans tous les sens» des trois armes – Terre, Air, Mer.

Un spécialiste prévoit des «opérations mécanisées et blindées pour s’emparer des grands axes, avant un assaut cordonné dans tous les sens» des trois armes – Terre, Air, Mer.

AFP

L’assaut terrestre désormais attendu sur la bande de Gaza promet d’entrer dans l’Histoire des grandes batailles urbaines, mobilisant les unités d’élite de l’armée israélienne pour des combats assurément laborieux, meurtriers et sans doute très longs. La bande de Gaza a déjà été le théâtre de violents combats en 2014. Israël avait mobilisé 75’000 réservistes pendant 50 jours. Cette fois, l’armée en a appelé 300’000.

Préparation intense

Selon les observateurs, les bombardements sur Gaza, ces derniers jours, préparaient l’assaut terrestre. Israël a «commencé les frappes aériennes pour éliminer le commandement du Hamas, les responsables majeurs, les tunnels, les caches d’armes et les lance-roquettes pour réduire les risques», explique Alex Plitsas, de l’Atlantic Council.

Le choc considérable provoqué par l’attaque du Hamas ne laisse guère de place au doute quant à l’ampleur de l’opération à venir. «Les Israéliens vont envoyer toutes les unités d’élite, de blindés, d’infanterie mécanisée, de sapeurs, de commandos, des forces spéciales», énumère Pierre Razoux pour l’AFP. Elles disposeront de «tous les appuis feu nécessaires», de l’artillerie aux drones en passant par les chasseurs et les hélicoptères de combat.

Ce spécialiste du Moyen-Orient s’attend aussi à des «opérations mécanisées et blindées pour s’emparer des grands axes, avant un assaut coordonné dans tous les sens» des trois armes – Terre, Air, Mer.

Mètre par mètre

Les opérations en zones urbaines constituent «l’un des plus gros défis pour une armée et représente un des environnements tactiques et logistiques les plus complexes», rappelle à l’AFP, Andrew Galer, un ex-officier britannique et analyste pour la société de renseignement britannique Janes. Dans la bande de Gaza, les combattants circulent de surcroît dans d’étroites ruelles et surtout à l’intérieur d’un immense réseau de tunnels dont les services israéliens n’ont pu percer tous les secrets.

Et le Hamas est lourdement armé. En 2014, il «avait déployé 2500 à 3500 combattants pour défendre (la bande de) Gaza avec des roquettes, des mortiers, des missiles guidés antichars, des lance-grenades, des fusils automatiques», fait valoir John Spencer. Or, depuis, son arsenal s’est encore enrichi.

De longs combats

L’asymétrie, sur le plan technologique et numérique, entre une armée étatique surpuissante et un groupe de guérilla ne garantit en rien une issue rapide. «Dans l’histoire de la guerre urbaine, le nettoyage d’un simple bâtiment érigé en place forte peut prendre des jours, des semaines, des mois», insiste John Spencer, un spécialiste du combat urbain.

Or, Israël s’est fixé des objectifs ambitieux. «Tout comme l’EI a été écrasé, le Hamas sera écrasé», a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, faisant allusion au groupe Etat islamique. Mais réduire à néant ses capacités militaires «pourrait prendre plusieurs mois, compte tenu de la taille de (la bande de) Gaza, du nombre de terroristes disposés à se battre, de l’étendue des caches d’armes et de l’ampleur de la population civile», selon Alex Plitsas.

(AFP)

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