Hockey sur glace - A «Rappi» pour que cesse la torture psychologique

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Hockey sur glaceA «Rappi» pour que cesse la torture psychologique

Cette saison, Gottéron ne trouve pas la solution face à Rapperswil au sortir d’une victoire contre les Ours bernois. Y parviendra-t-il ce samedi soir sur la glace saint-galloise?

Julien Boegli  - Fribourg
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Julien Boegli - Fribourg
A Rapperswil, Gottéron espère confirmer son succès acquis contre Berne.

A Rapperswil, Gottéron espère confirmer son succès acquis contre Berne.

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Ils sont entrés sur la glace décomplexés et ont livré une première période pleine, les Bernois. Deux heures et demie plus tard, ils l’ont quittée avec un revers dans les bagages. Telle une vague pandémique à l’arrivée des premiers frimas, inévitable malgré les mesures prises. Le complexe fribourgeois est ainsi réapparu.

Le 7 septembre, lors du lever de rideau de la saison, Berne s’était incliné 6-3 devant son public dans le premier derby des Zähringen. Les visiteurs avaient inscrit quatre buts dans le tiers final, dont deux dans la cage vide (Marchon et Mottet), alors que le score indiquait encore 2-2 après 40 minutes.

Le 19 octobre, pour le premier match à guichets fermés dans la BCF Arena rénovée, les Dragons l’avaient emporté 5-3, alors qu’ils étaient menés de deux longueurs à 14 minutes du terme. Dans une ambiance de délire, Sprunger, Desharnais, Walser et Jörg (cage vide) avaient écrit l’histoire d’un match, du club, puisque Gottéron avaient alors atteint pour la première fois les dix succès de suite en compétition.

Untersander indispensable

Alors vendredi, l’équipe de Johan Lundskog n’a pas voulu revivre pareille torture psychologique. Ses réalisations des 8e et 19e minutes, des merveilles, lui ont donné une fois encore l’illusion que ce soir-là était le bon soir. Cette passe à l’aveugle, au feeling, du Topscorer Dominik Kahun à l’intention de Ramon Untersander valait à elle seule le détour (0-1).

Le flair du défenseur international, qui a trouvé l’espace libre sur l’ouverture, est également à souligner. Ramon Untersander, c’est en quelque sorte le Henrik Tömmernes du hockey alémanique. Un temps de glace considérable vendredi (27’19) comme depuis le début de la saison (25’32 de moyenne), le deuxième plus important de la ligue derrière l’arrière de Genève, et une influence toujours bénéfique sur le jeu. C’est de lui, d’ailleurs, qu’est encore venue l’égalisation de la 58e minute. Ce but qui a bercé son banc et son kop d’une douce illusion, celle que les choses pouvaient enfin changer.

Et que dire de ce geste audacieux du Suédois Calle Andersson, sur la ligne de fond à hauteur du but de Reto Berra, désaxé sur la droite, qui trouve malgré tout moyen de loger la rondelle au fond (0-2). Soit c’est de la chance, soit du génie pur.

Diaz out pour plusieurs semaines

Mais avec Fribourg, passé maître dans la gestion des fins de partie et des émotions que celles-ci génèrent, il ne faut jurer de rien. Vendredi, le leader de National League s’est contenté du tarif réduit, soit deux points pris au-delà du temps règlementaire. C’est la tendance du moment.

Comme celle de se vautrer sur la glace de la SGKB de Rapperswil après de joyeuses festivités passées en compagnie du voisin de la Capitale. Gottéron l’a déjà fait le 22 octobre (défaite 5-4). A chacun sa souffrance psychologique, en somme. Il ne tient désormais qu’à lui de ne pas tomber dans le piège samedi soir (4 revers enregistrés lors de ses 7 derniers déplacements sur les rives du lac de Zurich).

Maîtriser les émotions de fin de match, il en est parfaitement capable. Remonter un handicap, il le peut aussi, même sans son capitaine Raphaël Diaz (visiblement blessé pour plusieurs semaines), ni Philippe Furrer (malade). Réduire le champ d’action de l’artiste tchèque Roman Cervenka, son ancien employé de 2016 à 2018, ça, par contre, c’est une autre histoire.

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