BanquesBruxelles autorise le rachat de Credit Suisse par UBS
La Commission européenne estime que l’absorption du numéro deux bancaire suisse par le numéro un ne posait aucun problème de concurrence en Europe.
La Commission européenne a approuvé, jeudi, le rachat de la banque en difficulté Credit Suisse par UBS, estimant que la transaction ne posait aucun problème de concurrence en Europe. Bruxelles a estimé que la reprise «ne réduirait pas significativement la concurrence» sur les marchés de la banque d’investissement et des services financiers. «L’entité combinée continuera à faire face à une pression concurrentielle significative de la part de nombreux concurrents», a-t-elle expliqué.
Le 19 mars, UBS avait accepté, sous la pression des autorités helvétiques, d’acheter sa compatriote pour trois milliards de francs et avec de solides garanties financières du Conseil fédéral et de la Banque nationale suisse (BNS). Sans ce sauvetage, Credit Suisse risquait de se retrouver en cessation de paiements.
L’établissement bancaire, affaibli par une série de scandales, était dans la tourmente depuis deux ans, mais les choses se sont accélérées quand les investisseurs – ébranlés par la faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis – ont vendu massivement les titres de la deuxième banque suisse. L’opération a été notifiée le 26 avril à la Commission européenne, gardienne de la concurrence dans l’UE.
UBS a par ailleurs annoncé, fin avril, qu’elle espérait boucler l’acquisition d’ici fin juin.
Gestion de fortune en point fort
Les deux établissements ont des profils très proches. Ce sont des groupes mondiaux, avec 72’597 employés chez UBS et 50’480 chez Credit Suisse. UBS est le numéro un mondial de la gestion de fortune. L’an passé, la branche internationale de cette activité contribuait à elle seule à près de 15% de ses plus de 31 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Mais la gestion de fortune est également un des points forts de Credit Suisse, au coude à coude avec l’Américain Morgan Stanley pour la deuxième place du podium.
La banque d’affaires représente quant à elle 25,2% du chiffre d’affaires d’UBS, contre près de 20,6% chez Credit Suisse, avec de nombreuses activités similaires comme le conseil en fusion et acquisition.