Sauvetage de Credit SuisseUBS renonce aux garanties, la Confédération a gagné 200 millions
La banque, la BNS et la Confédération ont annoncé vendredi que les contrats qui les liaient ont été résiliés. UBS a calculé que le risque était sous contrôle.
- par
- Yannick Weber
Le contribuable n’aura finalement rien perdu dans le sauvetage en urgence de Credit Suisse. Encore mieux, les caisses publiques se sont garnies de près de 200 millions de francs supplémentaires. C’est ce que le le Département fédéral des finances (DFF) a annoncé vendredi, simultanément à la publication d’un communiqué d’UBS qui annonçait mettre volontairement fin aux contrats qui la liaient avec la Confédération et la Banque nationale suisse (BNS).
UBS a renoncé aux 9 milliards de garanties de perte «après une évaluation complète» des actifs de Credit Suisse qu’elle avait récupérés sans avoir pu au préalable les analyser. «UBS a conclu que cette garantie n’était plus nécessaire», annonce-t-elle vendredi, et ajoute qu’elle «verse un total de 40 millions de francs pour indemniser la Confédération suisse pour sa mise en place».
«UBS a communiqué aujourd’hui qu’elle renonçait purement et simplement à la garantie de la Confédération contre les pertes, et ce dès à présent», a pour sa part confirmé le DFF. Et ce n’est pas tout. «L’accord entre Credit Suisse et la BNS concernant les prêts d’aide sous forme de liquidités assortis d’une garantie accordée par la Confédération en cas de défaillance a également été résilié», poursuit Berne.
Fini les risques pour le contribuable
Credit Suisse a déjà remboursé tout l’argent qu’elle avait obtenu en urgence et a, en plus, payé les intérêts qui accompagnaient ces prêts. «La résiliation de ces garanties libère la Confédération et les contribuables des risques financiers. Au total, l’opération a rapporté à la Confédération des recettes d’environ 200 millions de francs», dit le DFF.
De son côté, «la BNS se félicite que les aides sous forme de liquidités aient pu être intégralement remboursées», écrit-elle. Pendant l’opération de sauvetage, c’est un total de 168 milliards de francs qui avaient été prêtés à Credit Suisse et UBS, «ce qui a permis aux deux banques de disposer des liquidités nécessaires également après le rachat.»
Louanges à la ministre
Le PLR a été prompt à réagir. «Cela montre que l'action rapide et décisive prise par le Conseil fédéral en mars dernier, et surtout par la ministre des Finances Karin Keller-Sutter, était la bonne chose à faire», écrit le parti. Qui ne se gêne pas pour critiquer «le théâtre politique irresponsable» de l’UDC et de la gauche lors de la session extraordinaire au Parlement en avril. Le PLR dénonce une tentative de récupération politique de ses adversaires, qui rappelle que plusieurs avaient voté contre les crédits pour le sauvetage de Credit Suisse. Rappelons que le Parlement a voté la création d’une commission d’enquête parlementaire.
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