BasketballNyon ne veut plus que ce soit Elfic qui gagne à la fin!
Les Vaudoises s’attaquent ce samedi à l’ogre fribourgeois en Super Cup avec la ferme intention d’inverser la tendance et enfin remporter un trophée.
- par
- Christian Maillard
Que ce soit à Nyon, à Genève ou à Massagno, tous les adversaires d’Elfic ou d’Olympic en ont ras le bol de la domination outrancière des deux clubs fribourgeois, qui font main basse sur le titre helvétique depuis cinq ans consécutifs – sans compter les autres trophées en SBL Cup ou en Coupe de Suisse. Et si c’était la bonne?
Présidente de Nyon Basket Féminin, Carine Moura se marre. «Marre que ce soit elles qui gagnent toujours à la fin? Si c’était le cas ces dernières saisons, ce samedi, il y a un match à jouer, et Elfic ne nous a pas encore battues!» A Nyon ou à Massagno, on se veut très optimiste avant de prendre la direction de Saint-Léonard ce samedi à l’occasion des deux rencontres de Super Cup pour s’attaquer aux deux ogres du basket du pays.
«On a toujours du plaisir à rencontrer Elfic, avec à chaque fois une bonne source de motivation pour le battre», renchérit la dirigeante du Rocher, consciente en plus qu’avec la retraite de Marielle Giroud, la meilleure joueuse du pays, et le départ de Nancy Fora pour l’étranger, les protégées de Romain Gaspoz sont moins redoutables, même si elles pourront compter sur la présence de Miriam Uro-Nilie, l’Ukrainienne, qui avait laissé un beau souvenir à Nyon il y a deux saisons. «Je m’attends malgré tout à un Elfic très compétitif, même si les départs de ces deux joueuses redistribuent un peu les cartes, poursuit la présidente. Mais il y a eu des changements des deux côtés, chez nous aussi, avec un gros renouvellement au niveau de l’effectif et du staff coaching.»
C’est désormais le Bulgare Nikolay Gospodinov - qui a remplacé Hakim Salem - le chef d’orchestre d’une équipe nyonnaise qui a fière allure, malgré les départs d’Eva Ruga, Meline Franchina et Chiara Dufour. «On a toujours l’objectif de jouer les premiers rôles, d’aller chercher des finales et de remporter un titre, que ce soit la Coupe ou le championnat» , ambitionne Carine Moura. Si la première rencontre de la saison s’est soldée samedi passé par une défaite face à Helios (64-69) devant des supporters vaudois dubitatifs, tout le monde au Rocher a poussé un gros ouf de soulagement mercredi après une victoire convaincante face à Pully (99-62).
Au-delà du score, c’est surtout le comportement de l’équipe qui a rassuré la présidente et le public nyonnais. «Les pépins physiques de nos étrangères ont perturbé notre préparation», soupire la dirigeante. Dans le détail, Sara Loomis s’est cassé le nez au premier match amical, Lea Debeljak s’est blessée à la malléole la veille de la première rencontre et Khiana Johnson s’est sectionnée un tendon. «Cela n’a pas été évident au niveau de la cohésion, ajoute-t-elle. Mais le groupe vit bien, avec des automatismes qui viennent gentiment. Les joueuses commencent à comprendre la façon de travailler du coach, qui a une nouvelle approche et un nouveau basket pour elles. À voir leur sourire et leur plaisir à évoluer ensemble, ce mercredi, maintenant que nous sommes au complet, la sauce est en train de bien prendre et l’équipe est prête à partir au combat.»
Avec une Laure Margot en feu (53 points en deux matches), des mains en or et une tête pleine de responsabilités, en y ajoutant le retour de la Slovène Lea Debeljak sous les paniers, Nyon Basket Féminin est gonflé à bloc, prêt à mettre de l’intensité et convaincu à plus d’un titre que c’est la bonne.