Royaume-Uni: Le Royal Opera House de Londres vivra sans le soutien du pétrolier BP

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Royaume-UniLe Royal Opera House de Londres vivra sans le soutien du pétrolier BP

L’institution londonienne va mettre un terme à un contrat de sponsoring avec le géant mondial britannique.

Un piéton passe devant le Royal Opera House dans le West End de Londres, le 6 juillet 2020,

Un piéton passe devant le Royal Opera House dans le West End de Londres, le 6 juillet 2020,

AFP

Le Royal Opera House de Londres a annoncé, mercredi, la fin de son contrat de sponsoring avec le géant pétrolier BP, dans un contexte de pression croissante sur les institutions culturelles liées aux entreprises exploitant les énergies fossiles. «Nous avons convenu que le partenariat ne s’étendrait pas au-delà de décembre 2022, date à laquelle le contrat a pris fin», a indiqué un porte-parole du Royal Opera House. «Nous remercions BP pour leur soutien financier pendant 33 ans qui a permis à des milliers de personnes dans le pays d’assister à des ballets et des opéras gratuitement», a-t-il ajouté.

Sous pression de militants écologistes

Si le Royal Opera House n’a pas officiellement précisé la raison de la fin de ce partenariat, de plus en plus d’institutions culturelles britanniques tournent le dos aux compagnies pétrolières, devenues des mécènes indésirables, sous la pression d’artistes et de militants environnementaux.

La Royal Shakespeare Company, prestigieuse compagnie théâtrale basée dans la ville natale du barde, à Stratford-upon-Avon avait ainsi renoncé à être sponsorisé par British Petroleum en 2019. À Londres, la National Portrait Gallery a aussi mis fin 2022, à son partenariat avec la major pétrolière, emboîtant le pas à d’autres institutions culturelles comme Le British Film institute, le National Theatre, la National Gallery et le Southbank Centre qui se sont affranchis ces dernières années du soutien de Shell.

Le British Museum ou encore le Science Museum ont été visés par des actions de militants écologistes, qui réclament l’arrêt de leurs partenariats avec des compagnies pétrolières, mais n’ont jusqu’ici pas rompu leurs liens controversés avec ces entreprises.

Interrogé en 2019 après la perturbation par des militants d’une exposition temporaire sponsorisée par BP, le British Museum avait affirmé auprès de l’AFP «comprendre» les inquiétudes, mais souligné que ces expositions étaient «coûteuses à mettre en place et seulement possibles à organiser avec ce type de soutien».

En dehors du monde de la culture, d’autres secteurs sont visés pour leurs partenariats avec des compagnies pétrolières, à l’image des futurs Jeux olympiques de 2024 en France. La compagnie pétrolière TotalEnergies avait jeté l’éponge en 2019, pour devenir un des sponsors de l’événement, sous la pression de la maire de la capitale, Anne Hidalgo, qui ne voulait pas d’un partenaire à la mauvaise réputation environnementale. L’ONG Greenpeace s’en est également prise à l’organisation de la prochaine Coupe du monde de rugby en France en 2023, dont TotalEnergies est un des sponsors officiels.

(AFP)

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