Conseil nationalGare de Lausanne: «L’évaluation des surcoûts est en cours»
Plusieurs élus ont interrogé à nouveau le Conseil fédéral sur le retard du chantier de la gare vaudoise et ses conséquences. Berne se veut rassurant.
- par
- Christine Talos
Le chantier de la gare de Lausanne, avec ses retards et ses controverses, s’est à nouveau invité sous la Coupole fédérale à l’heure des questions lundi au National. Plusieurs élus, à l’image de d’Isabelle Pasquier-Eichenberger (Verts/GE) et Raphaël Mahaim (Verts/VD) ont interpellé le ministre des Transports Albert Rösti notamment sur les surcoûts engendrés par le report de plus de 4 ans du début des travaux et sur leur impact sur d’autres projets d’infrastructures dans l’agglomération lausannoise.
Dans ses réponses livrées par écrit, le Conseil fédéral n’est pas très disert: «L’évaluation des surcoûts est en cours aux CFF», se contente-t-il de répondre. Pour rappel, le coût initial du chantier a été estimé à 1,3 milliard de francs. Et de rassurer: c’est la Confédération qui en assumera la part la plus importante. Et les surcoûts n’auront pas d’incidence sur le financement fédéral des projets d’agglomération assuré par le fonds routier FORTA.
Pas de nouvelles mises à l’enquête
Valérie Piller Carrard (PS/FR) voulait elle savoir, puisque le projet d’agrandissement allait être remanié en profondeur, si celui-ci allait nécessiter de nouvelles mises à l’enquête susceptibles de prolonger la date de fin des travaux prévus en 2037. Là aussi, le DETEC d’Albert Rösti est peu bavard: «Les CFF sont en train de reprendre leur projet pour que celui-ci ait le degré de maturité suffisant. Les optimisations prévues restent a priori dans le périmètre du projet approuvé», se borne-t-il à souligner. Et d’ajouter: «Il est possible que des parties marginales du projet doivent être mises à l’enquête».
Olivier Feller (PLR/VD) voulait lui savoir si des nouveaux appels d’offres allaient être lancés et si ceux-ci avaient été pris en compte dans la fin estimée des travaux. Berne lui a répondu que les contrats attribués restaient valables et que de nouveaux appels n’étaient pas prévus. «Il n’y a pas de nouvelle procédure liée ou déclenchée par le décalage du planning», a assuré le gouvernement.
Enfin Jean-Pierre Grin (UDC/VD) se demandait s’il ne fallait pas réduire les surfaces commerciales planifiées. Le Conseil fédéral lui a répondu en indiquant que le remaniement était dû avant tout à des manquements d'ordre technique et que les surfaces commerciales ne posaient «pas de problème particulier». Réduire ces surfaces «aurait pour conséquence probable le déclenchement de nouvelles procédures, et donc de nouveaux retards sur le projet».