ValaisUne autre jument agressée, cette fois à Saxon
Un cheval du refuge La Bouche qui rit a été blessé par deux fois aux parties génitales, des faits qui se sont produits deux semaines avant une agression dans le canton de Fribourg.
- par
- Michel Pralong
La Suisse avait été épargnée en 2020 par la vague de blessures sur des chevaux, essentiellement des juments et des poneys, constatées en France, à travers tout le pays. Or voilà qu’en l’espace de quelques jours, on apprend que deux cas de juments cruellement mutilées se sont produits en Suisse romande. Le premier dont on a eu connaissance s’est déroulé le week-end dernier à Courlevon, dans le canton de Fribourg.
La deuxième agression s’est déroulée en fait avant cela, à la mi-août, nous apprend «Le Nouvelliste». Une jument de 28 ans, Honey, a été sauvagement mutilée lors de deux visites nocturnes, blessée à la vulve et à l’anus au moyen d’un long objet. Les faits se sont déroulés au refuge La Bouche qui rit, à, Saxon (VS) qui sauve des animaux de rente maltraités ou destinés à la boucherie.
En apprenant qu’une pareille agression avait eu lieu dans le canton de Fribourg, la responsable du refuge a signalé son cas à la police cantonale fribourgeoise et à l’éleveur de l’autre jument, mais pour l’instant, aucun lien n’a encore pu être établi entre les deux affaires.
Hypothèse de l’accident écartée
Alors que bon nombre des cas français ont finalement été attribués à des animaux, cela semble peu probable dans ces deux événements suisses. La responsable du refuge y a certes pensé, ne voulant écarter aucune possibilité, mais elle affirme que l’hypothèse de l’accident a été écartée par le vétérinaire.
Si l’attaque en Valais est l’œuvre d’un ou de plusieurs individus, cela signifie qu’ils ont réussi à déjouer à la fois la vigilance des caméras de sécurité du refuge et des chiens. La police cantonale valaisanne a ouvert une enquête et la propriétaire du refuge a déposé une plainte pénale.
Quant à Honey, sévèrement blessée, elle a dû passer une semaine dans une clinique où elle a souffert en outre d’une infection du sang. Elle se remet gentiment. Selon le vétérinaire valaisan cité par «Le Nouvelliste», aucun cas de maltraitance similaire n’a été signalé dans le canton récemment.