Haïti: Guterres réclame le déploiement d’une force «armée» internationale

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HaïtiGuterres réclame le déploiement d’une force «armée» internationale

Le chef de l’ONU a réclamé dimanche l’envoi par la communauté internationale de troupes pour soutenir Haïti, qui a appelé à l’aide pour lutter contre les bandes criminelles.

Manifestation à Port-au-Prince, le 3 octobre 2022.

Manifestation à Port-au-Prince, le 3 octobre 2022.

AFP

«Le secrétaire général exhorte la communauté internationale, y compris les membres du Conseil de sécurité, à examiner en urgence la demande du gouvernement haïtien de déployer sans délai une force armée spécialisée internationale pour faire face à la crise humanitaire», a écrit dans un communiqué dimanche le porte-parole d’Antonio Guterres, Stéphane Dujarric.

Antonio Guterres «demeure extrêmement préoccupé par la situation en Haïti, qui fait face à une flambée de cas de choléra dans un contexte de détérioration dramatique de la sécurité qui a paralysé le pays» des Caraïbes, selon le porte-parole.

Le secrétaire général de l’ONU «a remis aujourd’hui (dimanche) au Conseil de sécurité une lettre présentant des options pour un soutien renforcé à la sécurité en Haïti, conformément à la demande du Conseil dans sa résolution 2645 (2022)», a indiqué la même source.

Choléra

L’ONU avait déjà mis en garde jeudi contre un risque d’«explosion» des cas de choléra en Haïti, nouvelle crise potentielle dans un pays ravagé par l’insécurité et dont le Premier ministre Ariel Henry avait lancé un «appel au secours».

Après l’introduction de la bactérie par des Casques bleus en 2010, une épidémie de choléra avait sévi jusqu’en 2019, faisant plus de 10’000 morts. Trois ans plus tard, l’annonce dimanche de nouveaux cas et de sept premiers morts a réveillé les craintes d’un nouveau désastre au moment où, avec la dernière poussée de violence, le pays manque de carburant pour alimenter la population en eau potable et faire tourner les hôpitaux.

Depuis la détection du bacille du choléra, qui se transmet par l’eau, 11 cas ont été confirmés et 111 sont suspectés, pour l’instant uniquement dans la capitale Port-au-Prince, avait indiqué jeudi lors d’une conférence de presse par vidéo depuis Haïti la coordinatrice humanitaire de l’ONU dans le pays, Ulrika Richardson. Mais «les chiffres pourraient être bien plus élevés», a-t-elle ajouté, précisant que des analyses étaient en cours à l’étranger pour déterminer s’il s’agissait ou non de la même souche qu’en 2010.

Depuis l’annonce le 11 septembre par le Premier ministre Henry d’une hausse des prix du carburant, le pays déjà en crise a été le théâtre de nouvelles violences, de pillages et de manifestations. Et depuis mi-septembre, le terminal pétrolier de Varreux, le plus important du pays, est bloqué par des gangs armés.

(AFP)

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