PologneUne peine de prison pour un membre présumé de l’EI annulée
Mardi, la justice polonaise a une nouvelle fois blanchi l’homme qui avait été soupçonné d’être l’informateur du commanditaire des attentats de Paris, en 2015.
La Cour suprême polonaise a annulé une peine de prison requise en cassation par le parquet à l’égard d’un Marocain soupçonné d’avoir été l’informateur d’Abdelhamid A., cerveau présumé des attentats de Paris de 2015, a indiqué mardi à l’AFP une source judiciaire.
Identifié comme Mourad T., l’homme avait été condamné à trois ans et huit mois de prison en Pologne pour appartenance au groupe État islamique, puis blanchi en appel de ce chef d’accusation.
Pourvoi rejeté
Le parquet, qui avait requis contre lui six ans et demi de réclusion, dont cinq ans pour appartenance à l’EI et des peines plus légères pour des délits mineurs (détention d’une petite quantité de drogue et utilisation d’un document partiellement falsifié lors de ses voyages en Europe), a déposé alors un pourvoi en cassation.
«La Cour a rejeté le pourvoi en cassation, le considérant évidemment sans fondement», a déclaré à l’AFP Justyna Piskorek du bureau de presse de la Cour suprême.
«Collaborateur» et «éclaireur»
Selon le parquet polonais, Mourad T. avait été «collaborateur» et «éclaireur» d’Abdelhamid A., le cerveau présumé des attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, en banlieue parisienne. Abdelhamid A. a été abattu par la police française le 18 novembre à Saint-Denis.
Les services polonais, qui auraient été mis sur sa piste par des confrères de pays membres de l’UE et la CIA, l’avaient arrêté le 5 septembre 2016 à Rybnik en Silésie.
En octobre dernier, un tribunal polonais de première instance a accordé à Mourad T. plus de 660’000 zlotys (147’000 francs) de dommages pour avoir été détenu pendant trois ans et demi dans les geôles polonaises.