Chine: Tencent licencie une centaine d’employés pour fraude

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ChineTencent licencie une centaine d’employés pour fraude

Le géant chinois de l’internet Tencent a annoncé lundi avoir licencié une centaine d’employés pour avoir enfreint ses règles anti-fraude, certains étant accusés de corruption.

Le siège social de Tencent à Shenzhen, en Chine.

Le siège social de Tencent à Shenzhen, en Chine.

AFP

Cotée à Hong Kong, l’entreprise est numéro un mondial des jeux vidéo et incontournable en Chine grâce à son application WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social), présent sur la quasi-totalité des téléphones. Mais elle a souffert depuis 2020 du tour de vis des autorités chinoises sur les principaux acteurs de la tech.

Dans un communiqué, le groupe – qui a publié en novembre un nouveau repli de son chiffre d’affaires trimestriel – dit avoir découvert que plus de 100 de ses employés avaient violé ses règles anti-fraude. Une dizaine d’entre eux ont été signalés aux autorités, accusés de «corruption ou abus de fonctions».

«En réponse aux problèmes de corruption et de fraude au sein de l’entreprise, le service d’enquête anti-fraude de Tencent a renforcé sa lutte» contre les contrevenants, indique le communiqué. «Le nombre de cas et d’employés faisant l’objet d’une enquête en 2022 a augmenté, en comparaison avec 2021», précise-t-il.

«Choquant»

Une partie des salariés accusés de corruption et licenciés appartenait à la branche PCG du groupe, chargée de la diffusion de contenus (informations, sports, films…). D’autres travaillaient dans la finance et l’informatique en nuage (»cloud computing»). Un employé a notamment été reconnu coupable d’«avoir accepté des pots-de-vin de salariés du secteur privé» et a été condamné à trois ans de prison, selon Tencent.

Le PDG du groupe, Pony Ma, a confié, lors d’une réunion interne du personnel le mois dernier, que le niveau de corruption au sein de l’entreprise était «choquant», selon des médias d’État. Tencent semble toutefois voir les choses s’améliorer en ce qui concerne ses relations avec l’État chinois: le groupe a obtenu en novembre, pour la première fois depuis un an et demi, une nouvelle licence de jeu vidéo.

Selon l’agence Bloomberg, le cours de son action a grimpé de 95% depuis le 28 octobre, quand il était tombé à son plus bas depuis 2017.

(AFP)

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