Lac de Neuchâtel: Des sauvetages en veux-tu en voilà

Publié

Lac de NeuchâtelDes sauvetages en veux-tu en voilà

Une tempête survenue jeudi soir a donné du grain à moudre à la Société de sauvetage du Bas-Lac.

Vincent Donzé
par
Vincent Donzé

Les sauvetages se sont succédé dans la tempête, jeudi soir sur le lac de Neuchâtel. La Société de Sauvetage du Bas-Lac rapporte qu’à 19 h 45, son groupe d’intervention a été engagé par la Centrale neuchâteloise d’urgence dans diverses opérations. tandis que le Joran s’était levé «soudainement et violemment» avec des pointes de vent à plus de 80 km/h.

L’unité de sauvetage «Arens VI» a été engagée avec un équipage de cinq personnes, dont deux nageurs-sauveteurs, pour venir en aide à quatre navigateurs en planche à voile de type wingfoil, fortement malmenés dans la tempête, au large de Saint-Blaise.

Présents à terre

Dans le même secteur, un voilier avec plusieurs personnes à son bord a été placé sous la surveillance des sauveteurs présents à terre, tandis que le bateau «L’Oriette» du service de la protection et de la sécurité de Neuchâtel était engagé au large de Neuchâtel pour porter secours à plusieurs navigateurs.

Vu l’urgence de la situation, l’équipage d’«Arens VI» a établi une priorité: procéder «méthodiquement» à la récupération des sportifs avant de se préoccuper du matériel, sachant que «certains navigateurs étant déjà épuisés lors de l’arrivée du bateau de sauvetage».

Sur les vagues

Dans le même temps, un canot pneumatique «roulant» sur les vagues a attiré l’attention de l’équipage. L’embarcation prise à bord était «vide de toute personne», selon l’expression de Sébastien Fahrni, président de la société de sauvetage du Bas-Lac.

Afin de lever tous les doutes sur d’éventuels naufragés, une dizaine de sauveteurs sont partis par voie terrestre contrôler les plages entre Hauterive et La Ramée. Il s’agissait de vérifier si un linge ou des affaires personnelles pouvaient faire penser que des baigneurs présents sur le pneumatique s’étaient retrouvés à l’eau.

Regagner la base

La Centrale neuchâteloise d’urgence n’ayant pas reçu d’alarme de disparition, une liberté de manœuvre a été donnée au bateau et aux différentes patrouilles terrestres pour regagner la base de Saint-Blaise.

«Dans l’intervalle le voilier resté sous surveillance visuel du sauvetage a pu regagner son port d’attache par ses propres moyens», indique la Société de Sauvetage du Bas-Lac. Mais une nouvelle alarme a retenti à 21 h 45 pour un bateau en défaut de propulsion devant Cudrefin. Cette embarcation a été ramenée au port de Saint-Blaise.

Un foil manquant

Les interventions se sont achevées à 23 h 30. Elles ont mobilisé 15 sauveteurs et vendredi matin, un équipage de trois sauveteurs s’est encore rendu sur le plan d’eau afin de retrouver du matériel. Une planche à voile a pu être repêchée, au contraire d’un foil toujours manquant.

Depuis le début de la saison la société SSBL a été appelée à remplir 32 missions et ainsi porter assistance et secours à près de 70 personnes. «Pour que l’eau du lac n’ait jamais le goût des larmes», conclut Sébastien Fahrni.

Ton opinion

2 commentaires