Football: La Tribune Nord de la Praille sera fermée samedi

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FootballLa Tribune Nord de la Praille sera fermée samedi

Suite aux incidents survenus lors de la demi-finale de Coupe de Suisse, les autorités ont prononcé la fermeture du secteur des supporters servettiens pour la rencontre contre Winterthour.

Valentin Schnorhk
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Valentin Schnorhk
La fin de match de la demi-finale de Coupe de Suisse a été émaillée par des incidents dimanche.

La fin de match de la demi-finale de Coupe de Suisse a été émaillée par des incidents dimanche.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Servette et ses supporters pouvaient s’y attendre. La fête que devait supposer la qualification pour la finale de la Coupe de Suisse obtenue dimanche à Winterthour a été en partie gâchée par quelques-uns. Et comme cela est devenu une habitude dans le football suisse, n’importe quel débordement se paye d’une manière ou d’une autre. Samedi (18 heures), pour la réception de Winterthour, en Super League cette fois, la Tribune Nord de la Praille sera fermée. Décision des autorités intercantonales chargées des autorisations, groupe de travail émanant des villes et des cantons. 

C’est la voie de la répression. Celle des mesures collectives, qu'a notamment déploré Servette dans un communiqué diffusé mardi, considérant «qu’il s’agit d’une sanction injuste pour l’écrasante majorité de supporters de la Tribune Nord dont le comportement est exemplaire depuis de nombreuses saisons.» C’est une vérité: les débordements de Winterthour sont une affaire de minorité.

Une très petite, compte-tenu du gros millier de supporters genevois qui avaient fait le déplacement. Mais ils sont graves: le fait de lancer deux torches incandescentes vers une tribune familiale est inexcusable, qu’importe qu’il n’y ait pas eu de blessés. Les dégâts matériels, les affrontements avec la police locale (qui dénombre un officier blessé), c’est aussi difficilement tolérable.

C’est à la vue de tout cela que les autorités ont décidé de fermer la Tribune Nord du Stade de Genève pour la prochaine rencontre à domicile. Pour la deuxième fois de la saison, après le match contre Lugano du 17 décembre dernier, qui faisait suite aux incidents qui avaient émaillé le derby à Lausanne huit jours plus tôt. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ambiance en avait pâti. 

La finale «sauvée»?

Sur les réseaux sociaux, de nombreux fans grenat, conscients de la très mauvaise publicité envoyée et des risques de sanctions encourus, ont dénoncé dès dimanche les actes commis. Les LPM, l’un des groupes ultras soutenant le club grenat, ont déploré mardi que «quelques individus ont répondu à des provocations en jetant des engins pyrotechniques en direction des tribunes familiales. Nous condamnons fermement ce genre d’action et allons tout mettre en œuvre pour identifier les responsables de ces actes. S’il s’avère que ces personnes sont cartées au sein de notre groupe, nous les expulserons définitivement.»

Reste que la célérité de la décision et, surtout, de son application raconte peut-être une chose: il peut s’agir d’une manière de «sauver» la finale de la Coupe de Suisse du 2 juin contre Lugano. Pour le plus grand événement de l’histoire récente servettienne, il serait bien regrettable de l’aborder avec un huis clos ou sans supporters grenat, sans doute prêts à se déplacer en nombre.

Même si d’autres mesures peuvent encore être prises, l’ASF étant par exemple en train d’examiner la question et qui pourrait prendre des décisions dans le cours de la semaine. Il vaudrait en tout cas mieux qu’il n’y ait plus d’incident d’ici à la fin de saison. Parce que la clémence ne fait pas partie de l’arsenal de mesures brandi par les autorités.

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