Charité : Thierry Lhermitte chapeaute la vente de grands crus en Bourgogne 

Publié

CharitéThierry Lhermitte chapeaute la vente de grands crus en Bourgogne

L’acteur français a lancé dimanche les 163es enchères des vins des Hospices de Beaune, avec des fûts atteignant des dizaines de milliers d’euros. 

Thierry Lhermitte et Michel Cymes sont les parrains de cette édition.

Thierry Lhermitte et Michel Cymes sont les parrains de cette édition. 

AFP

Des grands crus vendus au profit de bonnes oeuvres: rendez-vous annuel du luxe et de la charité, la vente des vins des Hospices de Beaune, en Bourgogne, dans l’est de la France, s’est tenue dimanche en présence des plus grands acheteurs au monde, mais sans battre de records.

Lot-vedette adjugé pour «seulement» 350’000 euros

La plus ancienne enchère caritative de vins au monde, née en 1859, était parrainée cette année par l’acteur français Thierry Lhermitte qui a annoncé «la 163e vente ouverte» sous les Halles de la «capitale» des vins de Bourgogne, face à l’Hôtel-Dieu médiéval aux tuiles vernissées, berceau des Hospices nées en 1443. Mais cette année, les enchères de Beaune ont mis fin à la course effrénée aux records: le lot-vedette a été adjugé pour «seulement» 350’000 euros (hors frais), soit 1215 euros la bouteille.

Comme il est de tradition, les enchères avaient réservé une pièce (comme on appelle un fût en Bourgogne) pour une cause particulière. L’an dernier, ce fût, alors réservé à la cause des enfants, avait été adjugé 810’000 euros, soit plus de 2800 euros la bouteille. Pour cette 163e édition, c’est au «bien-vieillir» que revient le bénéfice de ce fût d’exception, tant par le contenu (un Mazis-Chambertin Grand Cru) que par le contenant: la «pièce» a été façonnée dans un chêne de 220 ans ayant servi à la reconstruction de la flèche de Notre-Dame de Paris.

Chiffres vertigineux 

Une fois la pièce écoulée, les enchères se sont poursuivies à un rythme effréné, les plaquettes numérotées se levant dans la foule des quelque 800 acheteurs d’Europe, d’Amérique et de plus en plus d’Asie, dans l’espoir de mettre la main sur un prestigieux Pommard, Corton ou autre Meursault. «10’000, 14’000, 18’000...», les chiffres vertigineux ont défilé dans la bouche de la commissaire.

De 2018 à 2022, le prix moyen d’une «pièce», comme on appelle un fût en Bourgogne, a plus que doublé, passant de 16’849 à 35’980 euros. Ce qui est présenté n’est pourtant qu’un vin primeur, qui sort donc tout juste des vendanges. Au prix adjugé, il faut donc ajouter les commissions d’enchères mais aussi le coût de l’élevage en fût, d’un à deux ans, puis de sa mise en bouteilles. Cela ne freine pas une demande sans cesse en hausse: en 2022, la vente avait engrangé près de 29 millions d’euros, plus du double du record de 2018 (14 millions).

«Le meilleur du monde»

«Le vin de Bourgogne, malgré le prix, est toujours au top, c’est le meilleur du monde !", assure à l’AFP Cikuni Taneyama, un Japonais qui en est à ses 5e enchères à Beaune. «Mondialement, tout le monde aime le bourgogne», renchérit David Hu, Chinois basé à Paris qui importe pour l’Asie. «Les prix ont beaucoup augmenté. Ca reste toujours intéressant mais il faut penser au prix maintenant», reconnaît-il.

Les recettes engendrées de la vente sont destinées à la conservation du patrimoine tel que l’Hôtel-Dieu médiéval de Beaune, mais aussi à la modernisation de l’équipement des quatre hôpitaux et six maisons de retraites que comptent les Hospices, soit un millier de lits. L’institut ne reçoit aucune aide de l’Etat pour ces dépenses, entièrement financées par les vignes confiées en legs et dons à l’établissement depuis sa fondation.

(AFP)

Ton opinion

1 commentaire