SuisseLes délits routiers des mineurs ont encore augmenté en 2022
Si le total des jugements pour mineurs a légèrement baissé en 2022, il y a eu davantage de violations à la loi sur la circulation, révèle ce mardi l’OFS.
En 2022, un total de 20’797 jugements pour mineurs a été prononcé en Suisse, cela représente une baisse de 2,3% par rapport à 2021. Ce sont les jugements en raison du trafic et de la consommation de stupéfiants, selon la loi sur les stupéfiants (LStup) qui ont le plus fortement baissé l’année dernière, respectivement de 24,2% et 20,6%, révèle ce mardi l’Office fédéral de la statistique (OFS).
En revanche, l’OFS constate qu’il y a eu en 2022 «davantage de violations à la loi sur la circulation»: avec 4995 jugements l’année passée, les infractions à la loi sur la circulation routière sont en augmentation de 7,9% par rapport à 2021. «En ce qui concerne les violations des règles de circulation, les jugements prononcés pour des cas simples ont augmenté de 15,3% et les violations graves (majoritairement des excès de vitesse) ont augmenté de 69,8% (248 cas en 2022 contre 146 en 2021)», précise l’OFS.
Sur ces 20’797 jugements, les sanctions les plus fréquemment prononcées sont des réprimandes (7379, soit 35,5% des cas) – soit des réprobations formelles émises par le ministère public des mineurs ou par le Tribunal des mineurs. À la deuxième place se trouvent les prestations personnelles – les peines qui consistent à participer à un cours ou à effectuer un travail d’utilité publique (6258, soit 30% des cas).
À noter que «l’amende et la privation de liberté sont des peines qui ne peuvent être infligées qu’à partir de l’âge de 15 ans». En 2022, 36,3% des mineurs condamnés appartenant à cette tranche d’âge ont reçu une amende et 6,1% une privation de liberté.
Méthodes alternatives
Parallèlement aux 20’797 jugements, 1155 autres modes de résolution de conflit ont été prononcés en 2022. Il s’agissait pour la plupart des cas de médiations ou de conciliations et réparations. L’OFS rapporte que «les voies de fait, les injures et les menaces sont les infractions qui ont été le plus souvent résolues» par ces méthodes.