FootballEntre Bâle et YB, un 0-0 qui ressemblait à tout sauf à un 0-0
Le premier duel de la saison entre les deux cadors n’a offert aucun but, mais il a placé haut les attentes pour la lutte pour le titre de champion de Suisse. Voilà ce qu’il faut en retenir.
- par
- Valentin Schnorhk Bâle
C’est un passage obligé: la première confrontation entre Bâle et Young Boys ne se rate sous aucun prétexte ces dernières années. Même si les deux clubs les plus importants du pays se sont fait supplanter par Zurich la saison dernière. Qu’importe, difficile d’imaginer encore une telle surprise cette année. Surtout après ce 0-0 qui avait tous les ingrédients pour se terminer sur un autre score.
Les trois enseignements
Il y a de quoi être optimiste après ce premier duel entre les deux meilleures équipes du pays: Bâle et Young Boys sont au niveau et capables de causer bien du tort à leur rival direct. La quasi-trentaine de tirs tentés dimanche après-midi raconte un écart très relatif entre ces deux formations.
Les suiveurs neutres devront peut-être faire un choix presque moral lorsqu’il s’agira de mentionner leur préférence, tant il y a une opposition de style qui ressort de ce duel. Sans s’y méprendre: Alex Frei et Raphaël Wicky bâtissent deux équipes tournées vers l’avant, mais la première est plutôt du genre à exploiter en premier lieu les transitions offensives, alors que les Bernois aimeraient pouvoir étouffer leurs adversaires en restant dans le camp adverse. Passionnant.
La marge de progression la plus évidente est peut-être bien côté bâlois: à force d’inclure un nouveau joueur ou presque à chaque match (dimanche, c’était Zeqiri), difficile de trouver des automatismes. Mais la verticalité du quatuor Ndoye-Amdouni-Millar-Zeqiri, soutenu par le très percutant Diouf, offre bien des pistes de réflexion à exploiter à Frei.
Les meilleurs: Marwin Hitz et David von Ballmoos
Ne pas distinguer les deux gardiens de cette rencontre, c’est leur rendre hommage et leur attribuer la responsabilité de ce 0-0. Ce n’est pas plus une affaire d’occasions ratées que d’interventions réussies. L’un comme l’autre a été décisif sur des situations variables (plus de face-à-face à gérer pour Von Ballmoos, plus d’arrêts à effectuer pour Hitz), mais à chaque fois bien appréhendées
Le moins bon: Fabian Rieder (Young Boys)
Suffisamment encensé depuis le début de saison, le milieu de terrain de 20 ans a perdu en influence sur ce choc. On peut s’interroger sur son positionnement en meneur de jeu dans le losange de Wicky, mais il peut y trouver un rôle pertinent. Il le devient moins lorsqu’il tend à reculer beaucoup pour venir chercher le ballon et délester l’axe d'une présence supplémentaire. On aura trop vu Rieder dans des situations neutres, et il aura beaucoup manqué de passes dans des séquences plus prometteuses (18 pertes de balle au total).
La décla’
La stat’
3,36, c’est en Expected Goals le total à l’issue de ce match, en se basant sur les 29 tirs tentés. C’est peu dire que le 0-0 tient presque du miracle.
Une question pour l’avenir
Le duel entre Young Boys et Servette de dimanche prochain sera-t-il tout aussi intense, puisqu’il mettra aux prises les deux leaders de Super League?