Hockey sur glace: Mondial lancé pour Riat, grande première pour Miranda

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Hockey sur glaceMondial lancé pour Riat, grande première pour Miranda

Mardi soir face au Kazakhstan, les deux attaquants lémaniques ont été alignés pour la première fois depuis le début du tournoi finlandais. Ils arboraient logiquement un grand sourire à l’heure de l’interview.

Chris Geiger Helsinki
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Chris Geiger Helsinki
Damien Riat (à gauche) a effectué ses premiers shifts sur la glace du Helsinki Ice Hall.

Damien Riat (à gauche) a effectué ses premiers shifts sur la glace du Helsinki Ice Hall.

AFP

Ce n’était pas une surprise, mais les sourires en disaient long. Mis dans la confidence par Patrick Fischer lundi déjà, Damien Riat et Marco Miranda étaient assurés d’effectuer, mardi soir face au Kazakhstan, leurs débuts au Championnat du monde d’Helsinki et Tampere. Les deux attaquants lémaniques n’ont pas raté leur première titularisation puisque l’équipe de Suisse s’est offert un nouveau succès (3-2), bien que poussif.

Si la manière n’était certainement ni celle imaginée, ni celle rêvée par les deux joueurs du Lausanne HC et de Ge/Servette, l’essentiel était ailleurs. À savoir griffer enfin la glace du Helsinki Ice Hall.

«J’attendais que ça, a reconnu Damien Riat, dans un large sourire, au terme de la partie. Je me suis battu durant un mois et demi pour décrocher ma place à ce Championnat du monde. J’ai d’ailleurs montré de belles choses durant la préparation. Je pensais donc mériter ma place au sein de l’alignement. Je suis très content d’avoir finalement reçu cet appel de Patrick Fischer pour jouer cette rencontre face au Kazakhstan.»

Pour cette première apparition à l’occasion de son deuxième Mondial (après celui de 2018), l’ailier genevois du LHC a été aligné au sein de la quatrième triplette helvétique aux côtés de Christoph Bertschy et Marco Miranda, deux joueurs avec qui il a déjà pu évoluer en club par le passé. S’il n’a pas pesé statistiquement sur la rencontre, le joueur de 25 ans a, semble-t-il, répondu aux attentes de l’encadrement de l’équipe de Suisse.

«Je pense avoir montré de belles choses»

Damien Riat, attaquant de l’équipe de Suisse

«Je dirais que j’étais globalement bien dans le rythme, s’est réjoui le principal intéressé. Je suis satisfait de ce que j’ai pu montrer, d’avoir pu gagner des duels, d’avoir amené de l’intensité et d’avoir bien travaillé pour l’équipe. C’est ce que le staff me demande. Je pense avoir montré de belles choses. J’espère donc que ça va me permettre de gagner ma place contre la Slovaquie (ndlr: match prévu ce mercredi à 19h20). Et que ça va me permettre de jouer le plus de matches possible lors de ce Championnat du monde.»

Cette espérance, Marco Miranda la partage certainement aussi. À 23 ans, le Zurichois du GSHC a toutefois déjà vécu bien plus d’émotions qu’espérées, lui qui constitue la grande surprise de la liste de Patrick Fischer.

«Je vais être honnête, a-t-il glissé d’entrée. Lorsque je suis arrivé lors de la première semaine du rassemblement, je n’avais pas d’attentes particulières. D’autant plus que j’avais vécu une saison compliquée à Genève sur un plan personnel. J’avais connu beaucoup de blessures et j’avais été plus souvent en loges que sur la glace. C’est donc avec beaucoup de joie que je suis arrivé au rassemblement de l’équipe de Suisse. Depuis cette convocation, j’ai décidé de prendre jour après jour, semaine après semaine. Le temps a passé et j’ai réalisé de bonnes choses, ce qui m’a permis d’être ici aujourd’hui. J’en suis évidemment très content.»

Auteur de sept points en 25 apparitions en championnat sous le chandail des Aigles, Marco Miranda n’avait franchement rien d’un candidat crédible à une place au sein de la sélection à la croix blanche eu égard à l’énorme concurrence. Mais le joueur formé aux Zurich Lions représente le futur du hockey sur glace helvétique. Surtout, il a adopté l’état d’esprit idoine pour faire partie de l’aventure finlandaise. 

«Vous savez, il y a des cuts chaque année, a-t-il rappelé. J’ai effectivement dû attendre de voir ce qui allait se passer avec Nino Niederreiter et Kevin Fiala. Ce n’était pas le meilleur des sentiments, mais ça fait partie du job. Il a fallu gérer ça de manière professionnelle et simplement attendre la décision du coach.»

«Je rêvais de ce match depuis que j’étais petit»

Marco Miranda, attaquant de l’équipe de Suisse

Louable, l’attitude de Marco Miranda a fini par être récompensée par Patrick Fischer puisque le sélectionneur national l’a intégré dans son alignement face aux Kazakhs. «Bien sûr que je vais garder ce souvenir en tête, s’est exclamé, tout sourire, l’attaquant grenat. On garde toujours en mémoire une première apparition à un Championnat du monde. À chaud, il est toutefois vrai que c’est un peu un mélange de sentiments. On a gagné, mais la façon n’a pas été top. Mais c’est sûr que je rêvais de ce match depuis que j’étais petit. Ce jour est arrivé et je ne vais jamais l’oublier.»

Le joueur de Ge/Servette est ensuite revenu sur les heures précédant cette grande première à ce niveau de la compétition. «La journée de mardi n’a pas été stressante, a-t-il confié. Je savais depuis la veille que j’allais jouer et j’ai bizarrement très bien dormi. Je me sentais bien, certainement car je savais que j’étais bien préparé. Car lorsque c’est le cas, il n’y a pas de raison d’être nerveux.»

Reste désormais à voir si Patrick Fischer va renouveler sa confiance aux deux joueurs lémaniques ce mercredi soir (19h20) pour le quatrième match de l’équipe de Suisse face à la Slovaquie.

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