Affaire Takieddine: Sarkozy entendu par un juge d’instruction

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JusticeAffaire Takieddine: Sarkozy entendu par un juge d’instruction

A l’issue de son interrogatoire, le magistrat pourrait mettre l’ex-président français en examen ou le placer sous le statut de témoin assisté.

Nicolas Sarkozy est entendu mardi 3 octobre 2023 au tribunal judiciaire de Paris, à propos de l’affaire Takieddine. (Image d’illustration)

Nicolas Sarkozy est entendu mardi 3 octobre 2023 au tribunal judiciaire de Paris, à propos de l’affaire Takieddine. (Image d’illustration)

France 5

Nicolas Sarkozy est entendu mardi au tribunal judiciaire de Paris par un juge d’instruction dans l’enquête sur la rétractation par l’intermédiaire Ziad Takieddine de ses accusations de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, ont constaté des journalistes de l’AFP, confirmé par une source judiciaire.

«M. Nicolas Sarkozy est actuellement entendu en interrogatoire de première comparution par les magistrats instructeurs dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en mai 2021» après la rétractation de Ziad Takieddine, a confirmé à l’AFP une source judiciaire.

«Sa convocation porte sur les chefs de recel de subornation, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’escroqueries en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la corruption de personnels judiciaires étrangers», a précisé cette source.

Sarkozy conteste

L’ex-chef de l’État, qui a contesté toute participation aux faits, est suspecté d’avoir donné son aval ou laissé faire plusieurs protagonistes qui auraient tenté d’escroquer la justice pour le disculper dans le dossier libyen, qui sera lui jugé début 2025.

M. Sarkozy est arrivé en voiture mardi vers 10h. Ses avocats sont venus de leur côté. Cet interrogatoire était prévu du 12 au 14 septembre mais avait été repoussé.

L’ex-chef de l’Etat a fermement réfuté toute participation aux faits incriminés pendant 12 heures d’audition mi-juin devant les enquêteurs financiers de l’Office central contre la corruption (OCLCIFF).

Selon la teneur de ses déclarations devant le magistrat instructeur et l’appréciation qu’en fera celui-ci, M. Sarkozy pourrait ressortir de cet interrogatoire mis en examen ou sous le statut moins incriminant de témoin assisté, qui lui donne un accès au dossier tout en excluant un procès le concernant.

Une affaire en trois épisodes

Outre M. Sarkozy, la justice soupçonne au moins huit protagonistes d’avoir participé, à des degrés et moments divers, à cette opération. L’affaire porte sur trois épisodes.

D’abord deux qui se sont déroulés fin 2020: une interview du sulfureux intermédiaire franco-libanais à Paris Match – BFM TV, puis une lettre adressée aux magistrats instructeurs français. Les enquêteurs ont récemment chiffré à au moins 608.000 euros le montant de cette opération présumée.

Un troisième temps, début 2021, aurait également visé à obtenir une preuve que le retentissant «document libyen», publié dans l’entre-deux-tours de la présidentielle 2012 par Mediapart et évoquant un financement de la campagne 2007 de M. Sarkozy à hauteur de 50 millions d’euros, était un faux. Ou encore à obtenir la libération d’un fils Kadhafi, détenu au Liban, dans l’espoir que la famille du défunt dictateur libyen facilite la mise hors de cause de M. Sarkozy.

Michèle Marchand, dite «Mimi» Marchand, figure de la presse peope, est parmi les mis en cause.

(AFP)

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