Procès du 13-Novembre – Un accusé demande sa remise en liberté, elle est refusée

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Procès du 13-NovembreUn accusé demande sa remise en liberté, elle est refusée

Jeudi, la justice française a refusé de relâcher l’un des accusés du procès des attentats du 13 novembre 2015, estimant que cela pourrait nuire au déroulement du procès.

Des gendarmes devant le Palais de justice de Paris.

Des gendarmes devant le Palais de justice de Paris.

AFP

La cour d’assises spéciale de Paris a rejeté jeudi la demande de remise en liberté du belgo-marocain Farid K., un des 20 accusés du procès des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et en banlieue. Les avocates de l’accusé avaient plaidé mardi la remise en liberté de leur client en soutenant qu’il n’était pas radicalisé et ne présentait aucun risque de fuite à l’étranger.

Maîtres Marie Lefrancq et Fanny Vial avaient affirmé que leur client, victime d’un malaise le premier jour du procès, présentait des signes de dépression. Elles avaient également dénoncé ses conditions de détention «indignes» en montrant à la cour des photos de cafards trouvés dans sa cellule.

Remise en liberté nuisible

Le président de la cour, Jean-Louis Périès, a rejeté la demande en arguant qu’une remise en liberté de l’accusé pourrait «nuire au bon déroulement du procès et à la manifestation de la vérité». Jean-Louis Périès a rappelé qu’aucun des accusés n’avait encore été interrogé sur le fond et que Farid K., qui a livré plusieurs versions au cours de ses interrogatoires par les enquêteurs, contestait les faits qui lui sont reprochés.

La cour a également considéré que les garanties de représentation n’étaient pas suffisantes, l’accusé ayant la double nationalité belgo-marocaine et des attaches au Maroc. Sa libération lui aurait permis de comparaître libre sous contrôle judiciaire comme c’est le cas pour trois des accusés.

Faux papiers

Farid K. est accusé d’avoir fourni de faux papiers à la cellule franco-belge impliquée dans ces attentats à la demande de Khalid El B., un des auteurs des attentats de Bruxelles. Arrêté en Belgique en janvier 2017, il est détenu en France depuis juin 2017.

À la mi-octobre, il avait demandé la parole lors de témoignages de parties civiles. «Ces témoignages sont bouleversants. Ils me font saigner le cœur (…) Je veux préciser qu’on est contre cette idéologie, je ne suis pas un terroriste», avait-il dit. «C’est une affaire qui a détruit ma vie et la vie de ma famille, qui nous a séparés. Je suis lié mécaniquement à cette histoire», avait-il regretté.

Les attaques du 13 novembre 2015, téléguidées par le groupe État islamique, ont fait 130 morts et plus de 350 blessés.

(AFP)

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