Automobilisme: Ferrari part favorite en France

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AutomobilismeFerrari part favorite en France

Il y a quinze jours, en Autriche, le Grand Prix a posé la Ferrari F1-75 comme la machine à battre de l’été. Et au Castellet, ça commence plutôt bien.

Luc Domenjoz Le Castelet
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Luc Domenjoz Le Castelet

Nouvel embrayage

En Autriche, personne n’aurait pu battre Charles Leclerc. Après avoir été lâché par sa machine ou par la stratégie de son équipe à quatre reprises – qui furent autant de victoires perdues –, le Monégasque a démontré sa pleine forme sur le circuit de Spielberg.

Et ce week-end, dans le cadre surchauffé du circuit du Castellet, c’est bien parti. Meilleur chrono des premiers essais, Charles Leclerc va aussi pouvoir compter sur le tout nouvel embrayage que la Scuderia aligne ce week-end. Jusqu’ici, cette saison, les Ferrari ont souvent pris des départs plutôt moyens, permettant à Max Verstappen de les surprendre plus d’une fois. Cela pourrait bien être terminé, puisque le moteur Ferrari est doté ce week-end d’un tout nouveau système pour les départs.

L’affaire devait rester confidentielle, mais Valtteri Bottas, chez Sauber, a vendu la mèche sans le faire exprès – les écuries clientes de Ferrari, soit Haas et Sauber, disposeront elles aussi de ce nouvel embrayage. «Je ne voulais pas en parler, mais il est vrai que nous avons un nouveau système pour les départs, admet Carlos Sainz. Nous avions identifié un problème qui nous empêchait de prendre les mêmes départs que l’an dernier. C’est désormais résolu.»

Sainz voulait le titre

Ce même Carlos Sainz a avoué que sa déception a été énorme, lors du dernier Grand Prix d’Autriche, quand son moteur est parti en fumée à 14 tours de l’arrivée, alors qu’il allait terminer deuxième. Car jusqu’à cet abandon, il pensait encore au titre mondial 2022. «À Bakou, tout allait bien avant un problème hydraulique», explique l’Espagnol. «Mais j’ai aussi fini deuxième à Monaco et au Canada, j’ai gagné en Angleterre, et je suivais Charles en Autriche.»

Arrivé en Autriche, Carlos Sainz n’accusait que 11 points de retard sur son équipier Charles Leclerc, et 54 sur Max Verstappen. «Mes espoirs de titre revenaient. La voiture est dans une bonne phase, c’est la machine à battre en ce moment. On peut gagner n’importe quelle course si on s’y prend bien.»

Avec désormais 37 points de retard sur son équipier, Carlos Sainz affirme y croire encore. «Au début de la saison, Charles était plus rapide que moi. Mais maintenant, il arrive que je sois le plus rapide des deux. En plus, je sais que j’ai de la marge pour progresser, je sais comment faire…»

Malheureusement, ses espoirs de remporter le Grand Prix de France se sont compliqués, vendredi, lorsque l’écurie a annoncé qu’elle devait lui monter un nouveau moteur, le V6 ayant brûlé en Autriche s’étant avéré irréparable. Carlos Sainz subira donc une pénalité de 10 places sur la grille de départ, dimanche. Ses chances de victoires en sont sérieusement compromises.

Gare aux voleurs!

À la fin des Grands Prix, la coutume est d’ouvrir les grillages pour laisser le public envahir la piste – pour assister à la cérémonie du podium depuis la ligne droite de départ. Mais il arrive que des spectateurs en profitent pour partir avec des souvenirs, genre panneau d’indication dans les stands, panneau de virages ou publicitaires.

En Espagne, des dizaines de panneaux en sagex marqués d’une grande marque de montres commençant par «R» et finissant par «olex» avaient été enlevés pour danser au milieu de la foule massée devant le podium.

Désormais, la fête est finie. Les dirigeants de la F1 ont annoncé leur volonté de placer des caméras haute définition à la hauteur de la ligne d’arrivée pour filmer les spectateurs qui voleraient des panneaux et les dénoncer aux autorités locales.

La bande des six

Cette semaine, la Fédération Internationale de l’Automobile (la FIA) a décidé d’imposer un changement de règlement drastique pour 2023: relèvement des fonds des voitures de 25 millimètres et obligation de fonds plats plus rigides qu’aujourd’hui. Des changements visant à supprimer le marsouinage et donc améliorer la sécurité et la santé des pilotes. Pour les écuries, c’est un changement qui arrive trop tard, les monoplaces 2023 étant déjà dessinées.

Six d’entre elles vont s’opposer au changement, dont Red Bull, Ferrari et Alpha Tauri. Ces trois écuries risquent d’y perdre en performance, puisqu’elles exploitent le règlement actuel à la perfection.

Sauber, Williams et Haas s’opposent aussi au changement en raison du coût énorme qu’impliquerait de redessiner la voiture 2023, en préparation depuis avril dernier.

Impossible pour l’heure de savoir si la fronde de ces six écuries va réussir à retenir la FIA, qui a le droit d’imposer des changements de règlement sans préavis lorsqu’il s’agit de sécurité.

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